Les poules, dit M. Link (tome 2 pages 310), sont des oiseaux qu’on apprivoisa de bonne heure ; mais, observe M. Dureau de la Malle (Economie politique des Romains ; livre 3 chapitre 17 tome 2), il est permis de douter qu’il en soit fait mention dans la Bible. M. de la Malle veut dire dans l’Ancien Testament. M. l’abbé Glaire dit au contraire (Introduction aux livres de l’Ancien et du Nouveau Testament, tome 2 pages 103, 2° édit) que « l’Écriture fait souvent mention des coqs et des poules. » Ce souvent se borne à trois fois pour l’Ancien Testament dans la Vulgate : (Job 38.36 ; Proverbes 30.31 ; Isaïe 22.17), et à deux fois pour le Nouveau, la première quand Notre-Seigneur reproche à Jérusalem d’avoir refusé le salut qu’il lui apportait (Matthieu 23.37), et la seconde à propos du renoncement de saint Pierre, dans les quatre évangélistes. M. Glaire ajoute : Nous ferons observer que les interprètes juifs ont plus d’une fois appliqué au coq et à la poule des noms d’oiseaux que le texte ne déterminait point et que cette application est, au moins en quelques endroits, fort contestable, pour ne rien dire de plus. Le lecteur comprendra peut-être mieux que moi ce que cela veut dire. Voyez Coq. M. Dureau de la Malle fait les observations suivantes : Homère et Hésiode ne disent rien de la poule, quoique souvent l’occasion s’offrit à ces poêtes d’en parler. La composition de la maison d’Ulysse est décrite avec tant de détail, qu’on doit s’étonner qu’il n’y soit pas question de Poules, comme il paraît aussi extraordinaire qu’un ponme sur l’économie agricole et domestique (Opera et dies) n’en dise rien. Plus tard, c’est-à-dire à l’époque des tragiques et des comiques grecs, il est souvent parlé du coq ; on cite les combats de coqs qui se faisaient à Athènes du temps de Thémistocle. Les gallinacés ont donc été importés en Grèce entre l’époque où écrivirent les premiers poêtes et celle où parurent les poêtes dramatiques.