Propinquus, ou proximus, signifie les proches parents, les compatriotes, ceux qui sont de la même tribu, les voisins, et en général tous les hommes qui sont liée ensemble par les liens de l’humanité, et que la loi de la charité veut qu’on considère comme amis et comme prochains. Il faut donner des exemples de toutes ces significations. Abraham dit à Eliézer (Genèse 24.41) : lorsque vous serez arrivé auprès de mes proches, de mes parents. L’un dit à l’autre, le voisin à son voisin (Genèse 11.3-7). Si son prochain, celui qui est de la même tribu et de la même famille veut racheter le champ qui a été vendu (Lévitique 25.25).
Propinquus se met en ce sens, dans tout le livre de Ruth (Josué 20.5) : Il a tué un homme sans y tâcher (Juges 7.13) : Un soldat racontait son songe à son camarade.
Du temps de Notre Seigneur les Pharisiens avaient limitié le nom de prochain à ceux de leur nation et à leurs amis, croyant que la haine de leur ennemi ne leur était pas défendue par la loi (Matthieu 5.43 ; Luc 10.29). Mais le Sauveur leur apprit que tout le monde était leur prochain, qu’ils ne devaient pas faire à autrui ce qu’ils ne voudraient pas qu’on leur fit, qu’ils devaient aimer tous les hommes comme eux-mêmes, que cette charité doit s’étendre même sur leurs ennemis. Ainsi il renversa les fausses maximes des Pharisiens et ramena le précepte de la charité à son premier esprit. Voyez saint Luc (Luc 10.29).
Dieu est proche de ceux qui le craignent et de ceux qui l’invoquent (Psaumes 84.10 ; 144.18) ; il leur donne des marques de sa présence et de sa protection. Suis-je un Dieu de près et non un Dieu de loin ? (Jérémie 23.23) ? Suis-je un de ces dieux que les hommes se sont forgés depuis deux jours ? ne suis-je un Dieu éternel ? Autrement, je suis un Dieu prochain, qui voit tout, qui sait tout, et non un Dieu éloigné.