Ou plutôt Rab–Sache (2 Rois 18.17), c’est-à-dire, le grand échanson. C’est un terme de dignité, et non pas un nom propre. Rabsacès fut envoyé par Sennachérib, roi d’Assyrie, pour sommer Ézéchias de se rendre à lui (2 Rois 18.17-18 Isaïe 36.1-3). Il s’arrêta dans le champ du foulon, et demanda à parler à Ézéchias. Ce prince lui envoya Eliacim, Sobna et Joahé, trois des premiers officiers de sa cour. Rabsacès leur parla d’une manière pleine de hauteur et d’insolence, leur dit en hébreu qu’ils ne devaient mettre leur confiance ni dans le roi d’Égypte, qui n’avait pas le pouvoir de les secourir, ni dans le Seigneur, dont Ézéchias avait détruit les autels consacrés sur les hauts lieux, et qui avait commandé à Sennachérib de marcher contre la Judée. Alors les députés d’Ézéchias le prièrent de leur parler chaldéen, et de ne pas parler hébreu devant tout le peuple, qui l’écoutait de dessus les murs de Jérusalem. Mais Rabsacès, élevant sa voix encore davantage, adressa son discours au peuple, et l’invita à se rendre à Sennachérib, ajoutant par un horrible blasphème, que comme les dieux des nations n’avaient pu sauver leurs adorateurs de la main de Sennachérib, aussi le Dieu d’Israël ne pourrait les garantir de la force de ses armes.
Après cela Rabsacès s’en retourna vers son maître, qui avait quitté le siège de Lachis pour aller à la rencontre du roi d’Égypte, qui venait au secours d’Ézéchias. Mais dans ce voyage l’ange exterminateur fit périr cent quatre-vingt-cinq mille hommes de l’armée de Sennachérib ; qui fut obligé de s’en retourner en diligence à Ninive, où il fut mis à mort par ses propres fils (Isaïe 37.36-37 2 Rois 19.35-37). Voyez Ezéchias et Isaïe.