(Luc 3.1) Petite province dans la Coelé-Syrie, entre le Liban et l’Anti-Liban, dont Lysanias fut le maître assez longtemps. Abéla ou Abila, capitale de l’Abilène, était an nord de Damas et de Panéade, et au midi d’Héliopolis. Voyez la carte et ci-devant Abel [Il y a certainement de la confusion dans tout ce qui est dit sur les villes d’Abel, Abéla, Abila, etc. D. Calmet a donné la première comme capitale de l’Abilène ; ses divers noms, que cet auteur a marqués, ont dû me la faire regarder comme celle à laquelle M. Barbié du Bocage donne les mêmes noms, et dont il dit, comme je l’ai rapporté, qu’elle paraît avoir été située au nord de la terre d’Israël, tribu de Nephthali… Dans son article Abila ou Abilène, voici comment il débute : « Abila ou Abilène, partie de la Coelé-Syrie ou Syrie-Creuse, située au N. de Damas, et ainsi nommée de sa capitale Abila. Quelques auteurs l’ont comprise dans la tribu de Nephthali ; quoiqu’elle ne paraisse pas lui avoir jamais appartenu. » Je ne puis que me borner à signaler cette confusion. Barbié du Bocage ajoute : « Maundrell rapporte que le lendemain du jour où il eut quitté Damas, pour revenir à Tripoli, il vit dans un petit village nommé Sénie une vieille construction élevée sur le sommet d’une haute montagne, et que l’on supposait être le tombeau d’Abel, lequel aurait toutefois donné son nom à l’Abilène. La longueur de ce monument est de quatre-vingt-dix pieds, et l’on croit encore aujourd’hui qu’il était dans ses dimensions en rapport avec la taille du personnage qu’il renfermait. Cette partie de la Coelé-Syrie fut, sous Tibère, érigée en tétrarchie. »].