Les Hébreux attribuent aux reins, la connaissance, la joie, la douleur, le plaisir ; d’où vient qu’il est dit si souvent dans l’Écriture (Psaumes 7.10 Sagesse 1.6 Apocalypse 2.23 Jérémie 17.10 ; 20.12) que Dieu sonde les cœurs et les reins ; qu’il éprouve le cœur et les reins (Jérémie 11.20). Ailleurs elle leur attribue l’amour et la source de la génération (1 Rois 8.19). Dieu reproche aux Juifs qu’ils l’ont bien dans la bouche, mais non pas dans les reins et dans le cœur (Jérémie 21.2) : Vous êtes loin de leur cœur, de leur affection. Le prophète prie le Seigneur d’embraser ses reins du feu de son amour : (Psaumes 25.2). Ailleurs il se plaint que la maladie a mis le feu dans son cœur, et a causé une grande inflammation dans ses reins (Psaumes 72.21).
Dans la douleur et dans la crainte les reins sont émus, tremblants (1 Machabées 2.21). Ils tombent en défaillance (Nahum 2.10). Ils se relâchent et laissent couler l’eau (Daniel 5.6). Et Ézéchiel (Ézéchiel 29.7). Le Psalmiste dit que ses reins l’ont excité, l’ont exhorté à louer Dieu : (Psaumes 15.7). Jérémie dit : Le Seigneur a mis les filles de son carquois dans mes reins : (Lamentations 3.13) ; c’est-à-dire, il m’a percé de ses flèches, il a épuisé sur moi tout son carquois. Les filles du carquois sont les flèches. Par métaphore, on dit la graisse des reins du froment (Deutéronome 32.14), pour marquer la plus pure farine, ou, comme l’a traduit la Vulgate : Medulla tritici, la moelle du froment.