Se met ordinairement pour la postérité : (Psaumes 36.17) : L’homme pacifique verra une nombreuse postérité ; mais la postérité des méchants périra : Reliquiae impiorum interibunt. Souvent il se prend pour un petit nombre qui échappe à la guerre, à la captivité, à la peste : Perdat reliquias civitatis (Nombres 24.19) : Il ne laissera personne en vie dans la ville. Salvatœ sunt reliquiae populi (Juges 5.13) : Le reste des Israélites qui était échappé à la cruauté de Jabin, ou qui avait évité son esclavage, fut sauvé par Débora et Barac. Les Israélites qui revinrent de la captivité de Babylone sont appelés reliquiae Israël dans cet endroit de l’Écriture, par exemple : De Jerusalem exibunt reliquiae (Isaïe 37.32) : On verra encore des Hébreux sortir de Jérusalem ; cette ville sera rétablie. Audite verbum Domini, reliquiae Juda (Jérémie 42.15) Restes de Juda, écoutez la parole du Seigneur. Les restes d’Israël ne commettront pas l’iniquité (Sophonie 3.13) ; les Israélites qui reviendront de la captivité ne tomberont pas dans l’idolâtrie comme leurs ancêtres. Les restes d’Israël ont été sauvés en croyant en Jésus-Christ (Romains 9.27 ; 11.5), c’est-à-dire, quoique Dieu ait rejeté les Israélites à cause de leur endurcissement et de leur infidélité, toutefois il en a sauvé les restes, ceux à qui il a jugé à propos de donner son esprit et la grâce de la foi, comme un vainqueur qui épargne un petit nombre de rebelles, lorsqu’ils recourent à sa clémence.
Reliquiae se met aussi pour les provisions (Deutéronome 28.5-17). Les grenouilles dont Dieu frappa l’Égypte se répandirent dans les maisons et gâtèrent les provisions des Égyptiens (Exode 8.3). Enfin reliquiae marque les restes de quelque chose. On ramassa douze corbeilles pleines des restes de ce qu’avaient laissé les troupes de cinq mille hommes que Jésus-Christ avait rassasiés avec cinq pains et deux poissons : (Matthieu 14.20).