Ou plutôt Salumith, fille de Dabri, de la tribu de Dan (Lévitique 24.10-11), et mère de ce blasphémateur qui, ayant blasphémé le nom du Seigneur dans le camp, fut condamné à être lapidé. L’Écriture dit que Salumith avait eu le blasphémateur dont nous venons de parler, d’un homme égyptien : ce qui s’entend naturellement d’un Égyptien qu’elle avait épousé ; mais les rabbins l’expliquent autrement : ils disent que Salumith élait une femme très-belle et très-vertueuse, laquelle ayant été sollicitée plusieurs fois au crime par l’Égyptien qui avait l’intendance des travaux des Hébreux, sans lui avoir rien voulu accorder, cet Égyptien se glissa durant la nuit dans la maison et dans le lit de Salumith, en l’absence de son mari, et abusa ainsi de sa simplicité.
Le lendemain au matin, cette femme ayant reconnu l’outrage et la tromperie que cet officier lui avait faite, s’en plaignit amèrement à son mari dès qu’il fut de retour. Celui-ci voulait d’abord la répudier et la chasser ; mais il la retint néanmoins encore quelques mois, pour voir si elle n’était point enceinte du fait de l’Égyptien. Sa grossesse ayant paru quelques mois après, il la renvoya et attaqua de paroles l’officier égyptien qui lui avait fait cet outrage. Mais l’Égyptien le maltraita encore, et de paroles, et d’effet : de sorte que Moïse s’étant trouvé là par hasard, et ayant su l’injure que l’Égyptien avait faite à l’Israélite, prit la défense de ce dernier, tua l’autre et le cacha dans le sable.
Les frères de Salomith voyant que leur sœur avait été ainsi chassée comme adultère de la maison de son mari, voulurent en avoir raison et contraindre le mari de la reprendre. Celui-ci s’en défendit ; et la querelle s’étant échauffée, ils en vinrent aux mains. Moïse, s’étant encore rencontré là pour cette fois, voulut les mettre d’accord ; mais l’Israélite, mari de Salomith, lui dit de quoi il se mêlait, qui l’avait établi juge de son peuple, et s’il voulait encore le tuer, comme il avait le jour précédent tué l’Égyptien. Moïse, ayant ouï cela, eut peur et se retira hors de l’Égypte, dans le pays de Madian.
Le blasphémateur qui fut lapidé dans le désert (Lévitique 24.10-11) était, disent les Juifs, le fils de Salomith et de l’Égyptien. Le préfet qui avait inspection sur les travaux des Hébreux est celui dont parle Moïse (Exode 2.11-12) ; et l’époux de Salomith est marqué au même endroit (Exode 2.13-14). C’est ainsi que les Juifs défigurent quelquefois l’Écriture, en voulant ajouter à son récit et embellir ses histoires.
Fille de Zorobabel, prince de Juda (1 Chroniques 3.19).
Fille de Séméï, lévite, de la famille de Gerson [fils de Lévi] (1 Chroniques 23.9).
Fils d’Isaar, lévite, de la famille de Gerson, fils de Moïse (1 Chroniques 23.18).
Fille [ou, selon d’autres, fils] de Roboam, roi de Juda, et de Maacha, fille d’Absalon (2 Chroniques 11.20).