Tour ou forteresse de Jérusalem, située vers l’angle occidental et septentrional du temple de Jérusalem et bâtie par Hérode le Grand, en l’honneur de Marc-Antoine, son ami. Elle était située sur une hauteur escarpée de tous côtés, et fermée d’un mur de trois-cents coudées de haut ; au delà elle contenait plusieurs appartements, des bains, des salles, en sorte qu’elle pouvait passer pour un fort beau palais. Elle avait la forme d’une tour carrée ; et aux quatre coins, elle avait quatre tours qui la défendaient. Elle était si haute, que l’on voyait de là au-dedans du temple ; et il y avait un pont ou une arcade, qui donnait communication de cette tour ou de ce palais, dans le temple : de manière que comme le temple était en quelque sorte la citadelle de la villerla tour Antonia était la citadelle du temple. Il est souvent parlé de la tour Antonia dans Josèphe, surtout dans l’histoire de la Guerre des Juifs. Les Romains tenaient d’ordinaire une garnison dans la tour Antonia ; et c’est de là que le tribun avec ses soldats accourut pour tirer saint Paul des mains des Juifs qui l’avaient saisi dans le temple, et qui voulaient le faire mourir (Actes 21.31-32). [Cette forteresse était élevée sur un rocher à l’angle du Nord-Ouest du temple… Les prisons de la ville s’y trouvaient sans doute placées. Elle renfermait le prétoire, lieu où se rendait la justice ; et le palais, qui était occupé par les gouverneurs de la Judée, lorsque quelque événement les appelait de Césarée, leur résidence ordinaire, à Jérusalem. Barbié du Bocage].