Le nombre de sept est consacré dans les livres saints et dans la religion des Juifs par un grand nombre d’événements et de circonstances mystérieuses. Dieu crée le monde dans l’espace de sept jours ; il consacre au repos le septième jour. Ce repos du septième jour, marque, selon saint Paul (Hébreux 4.4), le repos de l’éternité. Non-seulement le septième jour est en honneur chez les Hébreux par le repos du sabbat ; toutes les sept années sont aussi consacrées au repos de la terre, sous le nom d’année sabbatique, de même que toutes les semaines de sept années ; c’est-à-dire les quarante-neuvièmes années, ou l’année du jubilé. Dans le style des prophètes une semaine marque souvent sept années (Daniel 9.24-26). Jacob sert pendant sept années son beau-père Laban pour chacune de ses filles. Le songe mystérieux de Pharaon lui représente sept bœufs gras et sept bœufs maigres ; et sept épis pleins, et autant de vides et desséchés ; qui marquaient les sept années de fertilité et les sept années de stérilité. Le nombre de sept jours observés dans les octaves des grandes solennités de Pâques, des tabernacles, de la dédicace du tabernacle et du temple, les sept branches du chandelier d’or ; le nombre de sept victimes, ordonné dans plusieurs occasions (Nombres 27.11 ; 29.17-21) ; sept trompettes (Josué 6.4-8), sept prêtres qui en sonnent, sept jours pendant lesquels on fait le tour de Jéricho. Dans l’Apocalypse, sept églises, sept chandeliers, sept étoiles, sept lampes, sept sceaux, sept anges, sept fioles, sept plaies etc. En un mot, le nombre de sept se trouve, pour ainsi dire, à chaque page dans l’Écriture.
Dans certains passages le nombre de sept est mis pour un grand nombre. Isaïe (Isaïe 4.1) dit que sept femmes rendront un homme pour lui demander qu’il les épouse. Anne, mère de Samuel (1 Samuel 2.5), dit que celle qui était stérile a eu sept enfants ; ou selon la Vulgate, elle a eu plusieurs enfants : Peperit plurimos. Jérémie (Jérémie 15.9), se sert de la même expression. Dieu menace son peuple de le frapper sept fois pour ses péchés (Lévitique 26.24) ; c’est-à-dire plusieurs fois. Le Psalmiste (Psaumes 11.7), parlant d’un argent bien épuré, dit qu’il est épuré sept fois. Et ailleurs (Psaumes 78.12) : Rendez à nos voisins la pareille sept fois ; punissez les sévèrement, et aussi souvent qu’ils le méritent. Le meurtrier de Caïn sera puni sept fois ; mais celui de Lamech le sera septante fois sept fois (Genèse 4.15-24). Ne semez pas dans les sillons de l’injustice, si vous ne voulez en moissonner sept fois la peine ; c’est-à-dire plusieurs fois (Ecclésiaste 7.3). Le paresseux s’estime plus sage que sept hommes qui prononcent des paraboles (Proverbes 26.16). Il croit mieux valoir que sept sages. Saint Pierre demande au Sauveur, Combien de fois pardonnerai-je à mon prochain ? Jusqu’à sept fois (Matthieu 17.21-22) ? Et Jésus-Christ lui répond : Je ne vous dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à septante fois sept fois. Amos (Amos 1.3-13) répète plusieurs fois : Je ne pardonnerai pas les sept péchés de Damas, d’Édom, de Gaze, de Tyr, d’Ammon ; etc. Mais je les punirai dans toute la rigueur, etc.
On peut voir semaine, Sabbath, année Sabbathique, Jubilé, etc.