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Sesac
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet Westphal

Sesac (1)

Roi d’Égypte, déclara la guerre à Roboam, roi de Juda, la cinquième année de ce prince (2 Chroniques 12.2-4 1 Rois 14.25-26). Le roi d’Égypte avait douze cents chariots de guerre, et soixante mille cavaliers, sans compter une multitude infinie de peuple qui le suivit d’Égypte, des pays de Lubim, de Suchim et de Chus. Il entra dans la Judée, se rendit maître des plus fortes places du pays, et s’avança jusqu’à Jérusalem. Alors le prophète Séméias vint trouver Roboam et les princes de Juda, qui s’étaient retirés à Jérusalem pour ne pas tomber entre les mains de Sésac, et il leur dit : Voici ce que dit le Seigneur : Comme vous m’avez abandonné, je vous ai livrés aussi au roi Sésac. Le roi de Juda et les princes, fort consternés, dirent : Le Seigneur est juste. Dieu, les voyant humiliés, dit à Seméias : Puisqu’ils se sont abaissés sous ma main, je ne les exterminerai point, et je ne ferai pas tomber toute ma fureur sur Jérusalem par les armes de Sésac ; mais ils lui seront assujettis, afin qu’ils apprennent par là quelle différence il y a entre m’être assujetti et être assujetti aux rois de la terre.

Sésac entra dans Jérusalem ; mais il se retira, après avoir enlevé les trésors de la maison du Seigneur et ceux du palais du roi. Il emporta tout avec lui, et même les boucliers d’or que Salomon avait fait faire. Les rabbins croient que le motif qui engagea ce prince à déclarer la guerre à Roboain est qu’il voulait enlever le trône d’ivoire qu’avait fait Salomon, et dont il était charmé. C’est le même Sésac (1 Rois 11.40), auprès duquel Jéroboam s’était enfui, sur la tin du règne de Salomon, et lorsque ce roi d’Égypte vint en Judée, il épargna les États de Jéroboam : peut-être même Jéroboam l’avait-il fait venir contre le roi de Juda. Jusqu’au temps de Sésac, l’Écriture n’a désigné les rois d’Égypte que sous le nom général de Pharaon, qui signifie le roi. Sésac est le premier dont elle marque le nom propre. Les chronologistes ne conviennent pas du rang que Sésac doit tenir dans les dynasties égyptiennes. Les uns veulent que ce soit Sésonchis, d’autres Sésostris ou Séthosis. Ussérius croit que c’est Sésonchis, et il met le commencement de son règne en l’an du monde 3026, avant Jésus-Christ 974., avant l’ère vulgaire 978 [Dans sa lettre écrite de Thèbes le 24 novembre 1828, M. Champollion le jeune s’exprime en ces termes : « Dans ce palais merveilleux (de Karnac), j’ai contemplé (hier 23) les portraits de la plupart des vieux Pharaons, connus par leurs grandes actions, et ce sont des portraits véritables… Là on s oit… Sésonchis, traînant aux pieds de la trinité thébaine Ammon, Moud et Khons ; les chefs de plus de trente nations vaincues parmi lesquelles j’ai retrouvé, comme cela devait être, et en toutes lettres, louda hamalek, le royaume des Juifs ou de Juda. C’est là un commentaire à joindre au chapitre 14 du premier (troisième) livre des Rois, qui raconte en effet l’arrivée de Sésonchis à Jérusalem et ses succès. Ainsi l’identité que nous avons établie entre le Schéschonk égyptien, le Sésonchis de Manéthon, et le Sésac ou Schéschôk de la Bible, est confirmée de la manière la plus satisfaisante. Voyez Pharaons, vingt-deuxième dynastie].

Sesac (2)

Schaschak ou sheschak, un des descendants de Benjamin qui demeurèrent à Jérusalem, avec leurs enfants, apparemment au retour de la captivité de Babylone (1 Chroniques 8.14-25).