Ce terme se prend pour ce qui sert à marquer quelque chose, comme quand le Seigneur donne à Noé l’arc-en-ciel comme un signe de son alliance (Genèse 9.12-13) ; et qu’il ordonne la circoncision à Abraham, comme le sceau de l’alliance qu’il fait avec lui et avec sa postérité (Genèse 17.11). Le soleil et la lune sont établis de Dieu pour être les signes des temps et des saisons (Genèse 1.14).
Signe, se met pour un miracle. Vous ferez ces signes au milieu de l’Égypte, dit le Seigneur à Moïse (Exode 4.8-9,17) et si les Égyptiens ne croient pas au premier signe, ils croiront au second, etc. Ce terme de signum est très-commun en ce sens dans l’Écriture.
Signum se met aussi souvent pour la preuve de quelque chose. Par exemple (Exode 3.12) : Voici le signe que je vous ai envoyé : Donnez-moi un signe, une preuve, que c est vous qui me parlez (Juges 6.37). Quel signe me donnez-vous pour me persuader que je serai guéri (2 Rois 20.8) ? etc. Cette acception revient à la première que nous avons marquée ci-devant ; de même que ce qui est dit dans la Genèse (Genèse 4.15), que le seigneur mit un signe dans Caïn, il lui mit une marque pour le faire reconnaître.
Les signes du ciel, les signes des magiciens, sont les prestiges des magiciens et les phénomènes du ciel dont on veut se servir pour effrayer les simples. Le Seigneur rend inutiles les signes des magiciens (Isaïe 44.25) et des devins. Et ailleurs (Jérémie 10.2) : Ne craignez point les signes du ciel.
Signe, être un signe pour la maison d’Israël (Isaïe 8.18) : Me voici, moi et mes enfants, que le Seigneur a établis pour être un signe à Israël ; c’est-à-dire ce qui m’arrivera sera une prophétie de ce qui arrivera à tout le peuple du Seigneur. Voyez aussi Ézéchiel (Ézéchiel 4.3). Le Seigneur fait éclater sa vengeance sur les pécheurs (Ézéchiel 14.8), et il les rend comme un signe et une preuve publique et sensible de sa colère.