sulcus. Les auteurs sacrés tirent quelquefois des similitudes des sillons, qu’il est important d’expliquer ici. Job (Job 31.38) : Si ma terre élève sa voix contre moi, et si ses sillons gémissent avec elle ; si j’ai fait labourer ma terre à de pauvres laboureurs sans leur payer leur peine. Psalmiste (Psaumes 64.11) : Seigneur, enivrez, arrosez ses sillons, brisez ses mottes. Selon l’Hébreu, l’auteur de l’Ecclésiastique (Ecclésiaste 38.27) dit que toute l’application du laboureur est de remuer la terre et de former des sillons. Voilà pour le sens littéral de ce terme.
Dans le sens figuré le même auteur dit (Josué 10.12-13) : Gardez-vous bien de semer des maux dans les sillons de l’injustice ; car si vous semez l’injustice, vous recueillerez toutes sortes de maux et de disgrâces. Voyez (Galates 4.7). Le prophète Osée (Osée 10.4) : le jugement et la colère de Dieu produira l’amertume sur les sillons de votre champ. C’est une double métaphore : judicium marque la vengeance de Dieu ; elle germe, elle produit l’amertume, des herbes amères ; ce sont les maux dont Dieu nous frappe, et elle les produit, comme sur un champ labouré et prêt à recevoir la semence. Et le même prophète aux versets 11,12 du même chapitre :
Je ferai labourer Juda, et Jacob brisera les mottes, et formera les sillons les Israélites des dix tribus et ceux de Juda essuieront l’un après l’autre les effets de ma colère. Mais, ajoute-t-il, : Semez dans la justice, et moissonnez dans la miséricorde : Semez la justice, et vous moissonnerez la miséricorde.