Ou Apollon, fausse divinité des païens, à laquelle ils attribuaient les oracles et l’art de divination. On peut voir ci-après Python. Esprit de Python (Actes 16.16). Voyez aussi (Deutéronome 18.11 1 Samuel 28.7 2 Rois 21.6).
Ou Apollon, Juif de la ville d’Alexandrie, qui vint à Éphèse pendant l’absence de saint Paul qui était allé à Jérusalem. C’était un homme éloquent et puissant dans les Écritures (Actes 18.24). Il était instruit de la voie du Seigneur ; et, parlant avec zèle et avec ferveur, il expliquait et enseignait avec soin ce qui regardait Jésus, quoique jusqu’alors il n’eût connaissance que du baptême de Jean-Baptiste. Ainsi, il n’était que catéchumène et ne connaissait pas encore distinctement les mystères de notre religion, mais il savait que Jésus-Christ était le Messie, et se déclarait hautement son disciple. Étant donc arrivé, à Éphèse, il commença à parler hardiment dans la synagogue, et à montrer que Jésus était le Christ. Aquila et Priscille, l’ayant ouï, le retirèrent chez eux, et l’instruisirent plus amplement de la voie de Dieu, et lui donnèrent apparemment le baptême de Jésus-Christ.
Quelque temps après, il voulut passer en Achaïe, et les frères l’y ayant exhorté, ils écrivirent aux disciples qu’ils le reçussent ; il arriva à Corinthe et y fit beaucoup de fruit, en convainquant les Juifs par les Écritures, et leur montrant que Jésus était le Christ. Ainsi il arrosa dans cette ville ce que saint Paul y avait planté (1 Corinthiens 3.7). Mais l’attachement que ses disciples avaient pour sa personne, faillit à y causer un schisme ; les uns disant : Pour moi je suis à Paul, et les autres : Et moi à Apollon ; et moi à Céphas. Mais cette division, dont parle saint Paul dans sa première Épître aux Corinthiens, n’empêcha pas que saint Paul et Apollon ne fussent très-unis par les liens de la charité. Apollon ayant su que l’Apôtre était à Éphèse l’y alla joindre, et il ly était lorsque saint Paul écrivit la première Épître aux Corinthiens, dans laquelle il témoigne qu’il avait prié instamment Apollon de retourner à Corinthe, mais qu’il n’avait pu l’y résoudre ; que toutefois il lui faisait espérer qu’il irait lorsqu’il en aurait la commodité.
Saint Jérôme dit qu’Apollon eut tant de déplaisir de la division qui était arrivée à Corinthe à son occasion, que cela l’obligea à se retirer en Crète avec Zène, docteur de la loi, et que ce trouble ayant été apaisé par la lettre que saint Paul écrivit aux Corinthiens, Apollon revint dans cette ville, où il fut évêque. Les Grecs dans leurs Ménologes le font évêque de Duras ; et dans leurs Ménées, ils le font second évêque de Colophon en Asie ; Ferrarius le fait évêque de Cone, ou d’Icone en Phrygie. D’autres le mettent évêque de Césarée.