surdus, en hébreu cheresch, en grec kophos. Tout le monde sait ce que c’est que la surdité naturelle. L’Évangile rapporte plusieurs miracles dans lesquels Jésus-Christ a guéri des sourds. La surdité produit les muets, parce que ceux-là n’entendant point les sons articulés que nous proférons, n’en peuvent produire de semblables pour se faire entendre. Aussi le verbe hébreu charasch, qui veut dire être sourd, signifie aussi être muet, ou se taire.
Le nom de sourd se prend aussi, dans un sens métaphorique, pour celui qui n’est pas présent, ou qui ne peut pas entendre. Par exemple (Lévitique 19.14) : Vous ne maudirez point le sourd, vous ne direz point d’injure, vous ne calomnierez point celui qui est absent. Si une femme fait un vœu, et que son mari ait fait le sourd (Nombres 30.8-12), ait fait semblant de ne le pas entendre, ou qu’il ne lui ait pas contredit, elle sera obligée de l’acquitter. Les Israélites, qui n’avaient point approuvé l’élection de Saül, ne lui apportèrent point de présent ; et il fit le sourd à leur égard (1 Samuel 10.26), il dissimula, il fit semblant de ne le pas voir. Isaïe (Isaïe 35.5 ; 42.18 ; 43.8) dit dans plus d’un endroit qu’à la venue du Messie les oreilles des sourds seront ouvertes. Il l’entend des sourds spirituels, de son peuple, jusque-là avait été sourd à sa parole.