Ce terme grec signifie la goutte qui coule de l’arbre qui produit la myrrhe. Saumaise distingue stacté de plasté, en ce que stacté est la partie liquide de la myrrhe, qui se tirait de la myrrhe par contusion, et qui en était la portion la plus précieuse. On l’appelait aussi simplement parfum, ou myrrhe. Plasté était la partie la plus dure, qui demeurait après qu’on en avait exprimé la myrrhe nommée stacté, et que l’on réduisait en bolus ; en sorte qu’elle était plutôt une espèce d’encens qu’un parfum.
Stacté se trouve en plusieurs endroits de l’Écriture, par exemple (Genèse 37.25), où il est dit que les marchands ismaélites portaient en Égypte de la résine et du stacté ; et (Genèse 43.11), où Jacob dit à ses fils de porter du stacté au gouverneur de l’Égypte, qui était Joseph. L’Hébreu porte zeri et lath. On convient que le premier signifie la résine ; mais on ignore la signification de lath. Les uns l’expliquent de la myrrhe, les autres de la térébinthe, ou des châtaignes, ou du ladanum, ou ledum, qui est une certaine liqueur résineuse, qui coule d’une espèce de cistus.
Moïse (Exode 30.34) parle encore du stacté dans le dénombrement des drogues qui devaient entrer dans la composition du parfum qui s’offrait dans le saint sur l’autel d’or ; mais en cet endroit l’Hébreu lit neeph, qui signifie véritablement la myrrhe en liqueur, ou en huile de parfum.
Enfin Ézéchiel (Ézéchiel 27.19) parle aussi du stacté : mais l’Hébreu porte kidda, que les Septante traduisent par iris, et saint Jérôme, dans l’Exode 30 par la casse odorante. Il y a assez d’apparence qu’il signifie l’essence de l’iris.