Terme grec qui signifie une écharpe, un voile, dont les femmes de qualité se couvraient le visage pendant l’été contre les ardeurs du soleil. Saint Jérôme emploie ce nom pour marquer le voile dont Thamar se couvrit lorsqu’elle voulut se déguiser (Genèse 38.14). Il répond à l’hébreu zaiph, qui se traduit par un voile, une écharpe, un manteau dont les femmes d’Orient se couvrent la tête et le visage. On lit le même terme (Genèse 24.65), où la Vulgate porte que Rébecca se couvrit de son manteau. On lit aussi theristrum dans le texte latin d’Isaïe (Isaïe 3.23) ; mais l’hébreu porte Mgr didirn, que les Septante rendent par des voiles pour se coucher, ou pour se mettre à table ; d’autres, des voiles fort déliés dont les femmes se servaient pendant l’été.
Quand les femmes sortaient de la maison pour aller à la synagogue ou ailleurs, elles avaient un voile qui leur couvrait entièrement le visage, la gorge, le sein et les épaules : ce voile était une espèce de crêpe ; en sorte qu’elles pouvaient voir à travers, ou il était percé à l’endroit des yeux pour pouvoir se conduire. Les bracelets qu’elles portaient aux bras et aux jambes étaient sur la chair nue, leurs ceintures étaient précieuses, et leurs sandales apparemment enrichies de semelles d’or.