Est dans la vie religieuse ce qu’est l’indolence dans la vie active. Jésus-Christ avertit et menace les tièdes par les paroles suivantes, qu’il chargea le seul prophète du Nouveau Testament d’écrite à l’évêque de Laodicée : Je connais tes œuvres, je sais que tu n’es ni froid ni chaud… Parce donc que tu es tiède,… je suis près de le vomir de ma bouche (Apocalypse 3.15-16). On peut dire des tièdes, dans l’exercice de la piété et des indifférents en matière de religion (Voyez indifférence), ce qu’un médecin a dit des indolents dans le monde ; et je le dirai en introduisant une courte variante dans sa phrase. Il y a, dit-il, des gens si indolents (si tièdes, si indifférents), qu’ils ne sont affectés ni du bien ni du mal (ni de la piété qui leur donne des exemples multipliés de perfection, ni de l’impiété qui devrait exciter leur charité) ; ce sont des mollusques, passez-nous le mot, ce sont les huîtres de l’espèce humaine.