tangere, prendre. Dieu nous a défendu de toucher à ce fruit (Genèse 3.3) ; c’est-à-dire, de le prendre pour le manger. Toucher une femme (Genèse 20.6) : Je n’ai pas permis que vous l’épousassiez. Et saint Paul (1 Corinthiens 7.1) ; il est avantageux à l’homme de vivre dans la continence (Isaïe 52.11) : Ne touchez et ne mangez rien de ce qui est souillé. L’attouchement des choses impures souillait ceux qui étaient purs, et l’attouchement des choses saintes souillait ceux qui étaient impurs ou qui n’étaient pas de qualité à les pouvoir toucher. Voyez (Lévitique 5.2-3 ; 6.18-27), etc. Dieu défend de lui ériger un autel de pierres que le fer ait touchées (Deutéronome 17.5 Josué 8.13). On croyait que le fer ou la façon y apportait quelque espèce d’impureté.
Toucher se met aussi pour punir ou pour faire mourir. Nous reconnaîtrons par là si c’est la main de Dieu ou non qui nous a frappés (1 Samuel 6.9), qui nous a envoyé ce fléau. Je toucherai encore Pharaon d’une plaie (Exode 10.1). No-lite tangere christos meos (1 Chroniques 16.22 Psaumes 104.15. Et dans Job (Job 1.11) : l’ange cuncta quoe possidet. Et la Sagesse (Sagesse 3.1) : Non tanget illos tormentum mortis. Et ailleurs (Sagesse 18.20) : Tetigit et justos tentatio mortis. Les justes mêmes et les Israélites furent frappés de mort.
Dieu touche le cœur de ceux à qui il inspire des sentiments de conversion, de repentir (Jérémie 55.18 ; 1 Samuel 10.26). Dieu même est touché de repentir et de douleur (Genèse 6.6), ou plutôt, il agit comme s’il se repentait, etc.
Jésus-Christ reproche aux pharisiens de ne pas toucher du bout des doigts les fardeaux qu’ils imposent aux autres (Luc 11.46) ; et Dieu dit que les mauvais Israélites n’attendent pas d’être purifiés de leurs premiers meurtres, qu’ils en commettent de nouveaux (Osée 4.2).
Toucher les pieds se met pour supplier. Voyez (Exode 4.25 ; 2 Rois 4.27, 2 Rois 4.37).