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Vendre
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet

Les Hébreux pouvaient vendre leur propre liberté ; les pères pouvaient vendre celle de leurs enfants (Lévitique 25.39) : Si votre frère se vend à vous, vous ne l’opprimerez point, en le traitant ou en le vendant comme un esclave. Il demeurera chez vous comme un ouvrier à gage. Maimonide dit qu’un Hébreu ne pouvait vendre sa liberté que dans la dernière nécessité. Si quelqu’un vend sa fille pour être servante, elle ne sortira point comme les autres servantes (Exode 21.7). Son maître ne la renverra pas comme on renvoie un autre esclave en l’année sabbatique. Il la prendra pour sa femme ou la fera épouser à gon fils. S’il ne veut faire ni l’un ni l’autre, il la mettra en liberté.

On vendait aussi des débiteurs insolvables et même leurs enfants, comme on le voit par l’Évangile (Matthieu 18.25) et par les livres des Rois (2 Rois 4.1). On vendait quelquefois les hommes libres pour esclaves, comme Joseph fut vendu par ses frères ; et ce crime s’appelait plagium, et la loi le punissait de mort (Exode 21.16 Deutéronome 24.7). Les Juifs restreignent ceci au vol d’un homme de leur nation. Ésaü vendit son droit d’aînesse, et on croit que c’est pour cela que saint Paul le nomme profane (Hébreux 12.16). Il est dit dans les prophètes (Isaïe 50.1 ; 52.3 Joël 3.8) que le Seigneur a vendu son peuple à leurs ennemis, comme un maître qui se défait d’un esclave vicieux, pour le punir de son infidélité.

Être vendu pour faire le péché comme Achab (1 Rois 21.20-25). Et les mauvais Israélites dont il est parlé dans les Machabées (1 Machabées 1.16) : Ils se vendirent étant des esclaves du péché, des hommes assujettis à toutes leurs mauvaises inclinations, comme des esclaves à leurs maîtres. Ces expressions sont assez familières aux Hébreux. Voyez (Judith 7.13).

Saint Paul (Romains 7.14) parlant de lui-même, ou plutôt parlant de tout le genre humain en sa personne, n’a pas fait de difficulté de dire :

Je suis tout charnel et vendu sous le péché ; esclave de la concupiscence et du péché par la nature, mais affranchi du péché par le baptême, et fortifié contre la concupiscence par la grâce de Jésus-Christ.