Dans l’Écriture voluntarius se met d’ordinaire pour celui qui s’offre de son plein gré à faire quelque chose ; celui qui de son propre mouvement et par un pur mouvement de son zèle entreprend quelque chose pour la gloire de Dieu (Exode 35.5). Que chacun offre volontairement et de son bon gré ce qu’il voudra offrir à Dieu. Et ailleurs (Psaumes 118.108). Les vœux que j’ai faits volontairement, ou les louanges que je vous offre par le seul mouvement de mon cœur. Et Amos : Vocale voluntarias oblationes (Amos 4.5). Les aumônes au son de la trompette, les offrandes volontaires, les sacrifices pacifiques qu’on doit offrir au Seigneur. Et saint Paul (2 Corinthiens 8.3) : Les églises de Macédoine ont été libérales au-dessus de leurs forces.
Le Psalmiste (Psaumes 67.10) Vous avez destiné à votre peuple une pluie volontaire, libérale, abondante. On peut l’entendre de la manne que Dieu fit tomber avec abondance sur son peuple dans le désert. Et ailleurs : (Psaumes 53.8). Je vous offrirai un sacrifice d’actions de grâces, un sacrifice pacifique. Voyez Lévitique (Lévitique 3.1-2, 3) etc. Et saint Paul (Hébreux 10.26) : Voluntarie peccantibus, nobis, post acceptam notitiam veritatis, jam non relinquitur pro peccatis hostie. Dans l’ancienne loi les sacrifices pour l’expiation des péchés commis contre les cérémonies de la loi se réitéraient aussi souvent qu’on avait péché : mais dans la loi nouvelle ceux qui sont tombés volontairement dans quelques grands crimes ne doivent plus attendre que Jésus-Christ vienne de nouveau mourir pour eux ; il n’est mort qu’une fois, et ne mourra pas davantage. Ceux qui commettent de grands crimes peuvent a la vérité toujours espérer le pardon en recourant au remède de la pénitence ; mais ce retour et ce remède ne sont point aisés, ils sont bien différents du baptême, qui ne se reçoit qu’une fois. Plusieurs entendent par ces crimes volontaires dont parle ici saint Paul l’impénitence finale, l’endurcissement, le désespoir ou le péché contre le Saint-Esprit. On peut voir sur cela les commentateurs.