C’est apparemment une ville fameuse de Syrie. Dans l’Écriture, on met toujours Arphad avec Emoth (2 Rois 18.34 ; 19.13 ; Isaïe 10.9 ; 36.19 ; 37.13 ; Jérémie 49.23). Sennachérib se vante d’avoir réduit Arphad et Emath, et d’avoir détruit les dieux de l’une et de l’autre. Nous savons qu’Emath est Emèse, et nous conjecturons qu’Arphad est la ville d’Arad ou Arvad, ainsi qu’elle est quelquefois appelée dans l’Hébreu. D’autres croient que c’est la ville ou le bourg d’Arphas, marqué dans Josèphe (De Bello, livre 3 chapitre 11), comme bornant les provinces ou les cantons Gamalitique, Gaulanite, Batanée et Trachonite, du côté du nord ou de l’orient, comme Juliade les bornait du côté du couchant et du midi. Cette position conviendrait assez à Arphad, voisine d’Emath, et Josèphe nous aurait fait plaisir de marquer plus exactement la position d’Arphas. Je conjecture que cette ville d’Arphas, désignée par Josèphe, n’est autre que Raphané ou Raphan, entre les monts Casius et Anticasius. Josèphe (De Bello, livre 7 chapitre 24) dit que le fleuve Sabbatique coule entre Arcé et Raphanée, et Étienne le Géographe met Raphanée près d’Epiphanie, aux environs d’Arad.