Le nom d’Assidéens se trouve aux Psaumes (Psaumes 78.2 ; 81.5-9), et souvent dans les Machabées, comme (1 Machabées 2.42, 7.13 2 Machabées 14.1). On dispute sur l’origine de ce terme : Les uns croient qu’il vient de l’hébreu Chasidim, miséricordieux, pieux, saints. Et l’auteur de l’Ecclésiastique (Ecclésiaste 44.10), faisant l’éloge des plus grands hommes de sa nation, leur donne le nom d’hommes de miséricorde, qui est équivalent à celui d’Assidéens, pris dans le sens que nous venons de dire. D’autres soutiennent que les Assidéens sont les mêmes que les Esséniens, dont la manière de vie a été si fort louée par Josèphe, par Philon, et même par Pline, et par plusieurs autres après eux. Ce sentiment parait confirmé par le quatrième des Machabées, qui donne le nom d’Asdanim aux Esséniens. D’autres ont cru que les Assidéens s’étaient partagés dans la suite et avaient produit les Saducéens et les Pharisiens. Le nom de Saduééens signifie juste, et celui de Pharisiens, séparés ; pour marquer qu’ils se distinguaient des autres Juifs par leur justice et leur bonne vie.
Scaliger a prétendu que les Assidéens étaient une confrérie de Juifs, dont la principale dévotion consistait à entretenir les édifices du temple : ils ne se contentaient pas de payer le tribut ordinaire d’un demi-sicle par tête, ordonné pour l’entretien du temple, ils s’en imposaient volontairement d’autres. Ils juraient par le temple, ils offraient tous les jours, hors le onzième du mois de tizri, un agneau en sacrifice, qui était appelé l’oblation des Assidéens pour le péché. Et c’est de cette secte que sortirent les Pharisiens, qui produisirent les Esséniens. L’Écriture (1 Machabées 2.42 ; 7.13 2 Machabées 14.7), nous représente les Assidéens comme une secte nombreuse, qui était distinguée, au temps des Machabées, par sa valeur et par son zèle pour la loi du Seigneur : Synagoga Assidœorum fortin viribus ex Israël, omnis voluntarius in lege.