Ville célèbre dans la Grèce, autrefois république très-puissante, et qui, s’est fort distinguée dans la guerre. Mais elle s’est acquis encore plus de gloire par la science, l’éloquence et la politesse dont ses citoyens faisaient profession. Il serait inutile de faire ici l’histoire d’Athènes. Nous remarquerons seulement que saint Pau ! y étant arrivé, l’an de Jésus-Christ 52, la trouva toute plongée dans l’idolâtrie (Actes 17.15) et suivants, toute occupée à apprendre et à débiter des nouvelles, transportée de curiosité de tout savoir, toute partagée de sentiments sur la vraie religion et sur le souverain bien. Saint Paul y ayant pris occasion de prêcher Jésus-Christ, fut mené devant les juges de l’Aréopage, où il rendit un témoignage illustre à la vérité et à l’unité d’un Dieu [Voyez Aréopage]. Il y convertit saint Denys l’aréopagite et Damaris, qui, selon quelques anciens, était femme de ce sénateur. Saint Denys fut ordonné premier évêque d’Athènes, et on croit qu’il y finit sa vie par un glorieux martyre. [A saint Denys succéda Publius, et à Publius, Quadrat, qui était disciple des apôtres. Lorsque, l’an 124, l’empereur Adrien vint à Athènes, Quadrat lui présenta une apologie de la religion chrétienne, écrite, dit Eusèbe, avec beaucoupd’espritet avec la plus grande sincérité contre les calomnies de Celse, philosophe païen, et dans laquelle il défendit parfaitement la vérité des miracles de Jésus-Christ. Ces faits sont appuyés par une lettre de saint Denys, évêque de Corinthe ; écrite vers l’an 167 aux Athéniens, et par un fragment de l’apologie Qnadrat, que l’on trouve dans Eusèbe (Histoire 4.3), dans ses Chroniques, aux années 124-127, et encore dans son Histoire 4.23. Quant aux ruines d’Athènes en 1830 et en 1832, voyez-en la description dans la Correspondance d’Orient, lettr. 7 et 8 de M. Michaud, et dans le Voyage en Orient par M. de Lamartine tome 1 pages 122 et suivants]