Il est fort difficile de savoir quelles places occupaient, dans les tribunaux des Hébreux, l’accusateur et l’accusé. Jésus-Christ dit (Matthieu 25.32-35) toutes les nations seront assemblées devant le Fils de l’homme pour être jugées ; il séparera les hommes les uns d’avec les autres, comme un berger sépare les brebis d’avec les boucs ; il mettra les brebis à sa droite et les boucs à sa gauche. Alors, lui qui est roi, dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, bénis de mon Père… ; et à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits… Il est probable qu’il y a dans ces paroles une allusion à la place qu’occupaient, respectivement les juges, l’accusateur et l’accusé. Les justes seront accusateurs au jugement dernier : comparez le passage cité avec (Psaumes 58.11 ; 68.2-3, 23, 24 ; Apocalypse 6.10). Peut-on en conclure que l’accusateur était à la droite et l’accusé à la gauche des juges ? J’ai lu quelque part, non dans l’Écriture, qu’ils étaient placés devant les juges. On entendait l’accusateur qui se bornait à énoncer le délit ou le crime ; puis, séparément, les témoins, qui, par leurs déclarations étaient les seuls avocats de l’accusation et de la défense. Il est vraisemblable que l’accusateur et l’accusé discutaient ensuite ces témoignages et c’était à cela que se bornaient les débats des affaires mêmes capitales. Il n’en fallait pas davantage avec des témoins et des juges qui avaient de la conscience.
Exemples de personnes faussement accusées : Joseph : (Genèse 40.4), Abimélech : (1 Samuel 22.9), Méphiboseth : (2 Samuel 16.3 ; 29.26), Naboth : (1 Rois 21.6 ; Amos 7.10), Jésus-Christ (Matthieu 26.61 ; Marc 14.58 ; 15.3 ; Luc 23.2), Étienne, premier martyr (Actes 6.2), Paul et Silas (Actes 16.20), Jason (Actes 17.7).
Exemples de peines encourues par suite de fausses accusations : Aman : (Isaïe 7.10 ; 8.7), Les accusateurs de Daniel (Daniel 6.23), Alcime avec ses satellites (1 Machabées 7.5-6), Simon (2 Machabées 4.5-6).