Le terme latin, cataracta, vient du grec cataractès, qui signifie ce qui tombe avec raideur et impétuosité. Il se dit principalement d’une chute d’eau, d’une cascade, d’une rivière qui tombe et se précipite avec rapidité d’un rocher. Les cataractes du Nil, qui saute à bas d’un très-haut rocher, sont célèbres. Moïse dit que Dieu ouvrit les cataractes du ciel, et en fit tomber un déluge d’eau pour inonder les méchants (Genèse 7.2 ; 8.2). Le terme hébreu aruboth, qu’on a traduit par cataractes, se peut prendre pour des fenêtres, des ouvertures pratiquées en un lieu élevé ; et l’Écriture se sert du même terme pour marquer une tempête ou une pluie abondante qui tombe du ciel ; il dit qu’il ouvre pour cela les cataractes du ciel (Isaïe 24.18 Malachie 3.10).
Le Psalmiste, pour exprimer les malheurs dont il a été comme accablé, dit (Psaumes 41.8), que l’abîme a appelé un autre abîme au bruit des cataractes du ciel, qu’il a ouvertes pour l’inonder. Le terme hébreu, dont il se sert en cet endroit, est différent de celui qui est employé dans les-autres passages, où se trouve le mot de cataracta. Celui du Psaume 41 est zénor, qui signifie des canaux, des gouttières l’abîme des eaux de la mer a appelé l’abîme des eaux du ciel, au bruit de vos gouttières, pour m’inonder. Les eaux de la mer et celles du ciel se sont, pour ainsi dire, appelées, afin de m’accabler de concert.