Ce terme est grec dans son origine il signifie universel ou général. On appelle l’Église de Jésus-Christ catholique, parce qu’elle s’étend par tout le monde, et qu’elle n’est point bornée par les temps. [Ce titre lui fut donné presque dès le temps des apôtres. Saint Ignace, leur disciple, évêque d’Antioche et martyr, dans son Épître aux Smyrniens, 8 dit : Ubi fuerit Christus Jesus, ibi catholica est Ecclesia. Eusèbe rapporte une lettre des fidèles de Smyrne, dans laquelle ils font mention de l’Église catholique et des prières que fit saint Polycarpe pour toute l’Église catholique. On dit des vérités catholiques, parce qu’elles sont reçues de tous les fidèles. Catholique est souvent opposé à hérétique, ou sectaire, et à schismatique, ou séparé de la véritable Église.
Catholiques. Épîtres catholiques, ou canoniques. Elles sont au nombre de sept, savoir : celle de saint Jacques, les deux de saint Pierre, les trois de saint Jean, et celle de saint Jude. On les appelle catholiques, parce qu’elles sont adressées à tous les fidèles, et non pas à une église particulière ; et canoniques, parce qu’elles contiennent d’excellentes règles de foi et de morale. Il y a quelque différence entre l’ordre que ces Épîtres tiennent aujourd’hui dans nos Bibles, et celui qu’elles tenaient autrefois chez les Grecs. Sur quoi on peut voir notre préface générale sur ces Épîtres. Les anciens ont été partagés sur le nombre de ces Épîtres : les uns les recevaient toutes sept ; les autres n’en recevaient que trois, et rejetaient la seconde de saint Pierre, la seconde et la troisième de saint Jean, et celle de saint Jude. Le but principal de ces sept Épîtres est de réfuter les hérésies de Simon, de Nicolas, de Cérinthe et des autres premiers hérésiarques, qui, abusant de la liberté que l’Évangile nous a procurée, niaient la nécessité des bonnes œuvres.