(hébreu êbèr)
L’ancêtre légendaire du peuple hébreu ; il y a en effet proche parenté et presque identité entre Éber et Ibri = Hébreu. Sous l’influence de ce dernier mot, Éber est écrit Héber par la plupart de nos versions, qui pourtant transcrivent Éber le même nom porté par les personnages № et suivant 2 à 5. Éber était, d’après Genèse 10.21-25 ; Genèse 11.14 et suivants, l’arrière-petit-fils de Sem et l’ancêtre de tribus arabes (Péleg et Joktan). Son nom signifie littéralement : « au delà, de l’autre côté de ». L’interprétation la plus courante, qui se fonde sur la tradition de l’origine caldéenne d’Abraham et sur les énumérations évidemment géographiques de Genèse 10.21 et suivants, considère Éber et par conséquent les Hébreux comme « ceux qui viennent d’au delà de l’Euphrate » ; Caran (Genèse 11.31 ; Genèse 12.4 et suivant) était en effet sur la rive gauche de ce fleuve (cf. Josué 24.28 ; Josué 24.4 et suivant). D’après d’autres, le nom d’Éber désignerait les nomades, les marchands qui trafiquaient « de part et d’autre » de l’Euphrate, comme ce doit être le cas dans Nombres 24.24, où Éber est parallèle à Assur = l’Assyrie. Il paraît probable que ces descendants d’Éber sont les Khabiri des lettres de Tell el-Amarna ; qu’ils furent d’abord un groupe de tribus par qui la Palestine fut envahie au XVe siècle avant Jésus-Christ, et que leur nom s’appliqua par la suite aux Israélites, seuls survivants des anciens envahisseurs. Quoi qu’il en soit, il est curieux de noter que les Israélites, tout en faisant remonter leur origine à Éber, réservaient ce nom à l’usage des étrangers : ils se le laissent donner, et ne se l’attribuent à eux-mêmes que lorsqu’ils parlent à des non-Israélites (Genèse 40.15 ; Exode 1.19 ; Jonas 1.9 etc.) ou qu’ils opposent leur peuple aux autres peuples (Genèse 43.32).
Gadite (1 Chroniques 5.13).
Deux Benjamites (1 Chroniques 8.12 ; 1 Chroniques 8.22).
Chef de famille sacerdotale (Néhémie 12.20).
Numérisation : Yves Petrakian