Hébreux et Juifs partageaient plus ou moins la croyance populaire aux esprits, tenace survivance du vieil animisme partout où manquent la discipline d’une critique rationnelle et la foi personnelle au Dieu de l’Évangile.
Les allusions à des apparitions sont d’ailleurs fort rares : Job 4.15 et Sagesse 17.3 ; Sagesse 17.14 et suivant sont des passages poétiques. Quant à la terreur des pêcheurs de Galilée, croyant voir s’avancer un fantôme sur la mer (Marc 6.49 ; Matthieu 14.26), elle fut sans doute provoquée par la conviction qu’avec un pareil ouragan leur dernière heure était venue : il n’y avait pas loin de là à se figurer, dans leur épouvante, qu’un habitant du séjour des morts, un « revenant », s’approchait à leur rencontre (cf. Ésaïe 14.9 et suivants). Dans Luc 24.37 de même, devant le Christ ressuscité les Onze croient voir un être désincarné, et Jésus réfute explicitement cette erreur voir 38-43
Numérisation : Yves Petrakian