Signifiant : homme de Dieu. Nom d’un des archanges, de la théologie juive postérieure à l’exil. Elle en nommait jusqu’à sept (Michel, Uriel, Raphaël, etc. ; voir ces mots), probablement sous l’influence de la religion perse où les Amesha Spentas (les Saints immortels), au nombre de six ou sept, entourent la gloire d’Ahura-Mazda.
Dans les écrits canoniques de l’Ancien Testament, Gabriel n’est mentionné qu’au livre de Daniel (Daniel 8.15 ; Daniel 9.21), où il apparaît comme l’ange interprète des visions apocalyptiques et des prophéties. C’est lui qui, d’après Luc 1.19 ; Luc 1.26, annonce à Zacharie la naissance de Jean-Baptiste et à Marie celle de Jésus. C’est dire son importance. Dans ce dernier texte il est du reste appelé « celui qui se tient devant Dieu ».
Gabriel joue un rôle de premier ordre dans la tradition rabbinique et dans la mystique juive. Le Coran le mentionne (Sourate 2 et suivant) ; c’est Gabriel, au dire de la tradition musulmane, qui serait apparu à Mahomet pour convaincre de sa vocation le prophète de l’Islam. CwT.
Numérisation : Yves Petrakian