(nom propre, composé de deux noms de la même divinité sémitique : Hadad ou Rimmon ; le premier entre dans la composition de noms propres : Hadadézer, etc., le second paraît dans 2 Rois 5.18 ; comparez à Chypre, Adonis-Osiris).
Nom d’un deuil proverbial, dans un passage obscur (Zacharie 12.11). On y voit ordinairement un nom de lieu : d’après Jérôme, ce serait la Maximianopolis de l’époque romaine, aujourd’hui Roummanéh, au sud-est de Méguiddo ; le prophète ferait donc allusion à la défaite et à la mort de Josias dans la plaine de Méguiddo, qui furent un malheur national (2 Rois 23.29 et suivant, 2 Chroniques 35.24 et suivant)
Mais certains savants, pensant que Zacharie aurait pu citer des deuils plus proches et plus déplorables encore que la mort au champ d’honneur du bon roi Josias, lorsqu’il vient de parler de crime meurtrier contre Dieu Lui-même, qu’on a percé (verset 10), voient là une allusion, comme celle de Ézéchiel 8.14, au rite de lamentations sur le dieu phénicien mis à mort, Thammuz (l’Adonis des Grecs), auquel le dieu Hadad-Rimmon aurait alors été assimilé ; le prophète annoncerait donc que les Israélites repentants clameront leur douleur sur les crimes commis contre Dieu, comme les païens dans leur fête funèbre annuelle crient leur deuil, retentissant entre tous, sur la mort de leur dieu (Voir, entre autres, Reuss ; W.R. Smith, Relig. Sem, p. 411.).
Numérisation : Yves Petrakian