La plus ancienne population palestinienne, d’après les Israélites. Ils habitaient, avant les Édomites, le pays de Séir ou Édom (cf. Genèse 14.6 ; Deutéronome 2.12 ; Deutéronome 2.22). Peut-être même avaient-ils occupé toute la Palestine méridionale (cf. Bible du Centenaire, textes cités), si ce sont bien eux que les Égyptiens appelaient Harou ; mais, d’après certains historiens, ce ternie pourrait s’appliquer à tous les habitants de la Syrie. Ils furent plus tard dépossédés du pays par les Édomites, mais n’en furent probablement pas expulsés, et se mêlèrent à eux. Les noms de leurs clans (Genèse 36.20) semblent bien indiquer une origine sémitique.
Il est d’autre part probable, à en croire la signification du nom de Horien, que leur présence en Palestine remonte à une date assez lointaine. Il signifie en effet « habitant des cavernes » ou « habitant des tombeaux ». Ce nom peut fort bien être une indication dépeignant leur état primitif, qui les rattacherait à l’antique civilisation spéléenne ou troglodytique. En divers endroits de Palestine, on a découvert des grottes (notamment à Pétra, désert de Tsin, à Beit Djibrîn et à Guézer, sud-ouest et nord-ouest de Judée) qui ont servi de sépultures et qui pourraient avoir été leurs habitations à une époque reculée.
Numérisation : Yves Petrakian