Dans Nombres 7.3 ; Ésaïe 66.20, l’hébreu tsâb désigne une sorte de chariot couvert renfermant une couchette et transporté généralement par deux mules attelées l’une devant, l’autre derrière. Dans Cantique 3.7, l’hébreu mittâh, signifiant : lit, est appliqué à un lit couvert appartenant au foi Salomon, objet de parade, sans doute le même que le appireyôn du verset 9, terme hébreu unique dans la Bible et d’origine non sémitique : on l’a rapproché du sanscrit pa-lyanka (hindou, palang), — d’où palanquin, — et du grec plus tardif phoreïon (c’est la traduction des LXX en ce passage), ce qui semble bien désigner ici un palanquin, sorte de chaise à porteurs fermée, portée ordinairement par des hommes ; ce genre de litière de luxe a toujours été d’un usage assez répandu dans les pays chauds : les Arabes appellent aattouch le palanquin destiné à leurs femmes voyageant à dos de chameau.
Numérisation : Yves Petrakian