Probablement le singulier et le pluriel du même nom propre, qui serait alors nommé deux fois dans la Table des Peuples.
Genèse 10.22 (P) donne Lud pour fils de Sem (cf. 1 Chroniques 1.17). On y voit généralement Lydus, le légendaire ancêtre patronymique des Lydiens ; ceux-ci, quoique n’étant aucunement de souche sémitique, peuvent être nommés ici à cause de leur origine asiatique et de leur contact avec les Assyriens, qui étaient des Sémites. On a aussi pensé à un territoire des Loubdou, entre le haut Tigre et l’Euphrate.
Genèse 10.13 (J) donne Ludim pour issu de Mitsraïm, c’est-à-dire de l’Égypte (cf. 1 Chroniques 1.11). Ce peuple ne pourrait donc être qu’africain. Aussi beaucoup d’auteurs, lisant ici Loubitn au lieu de Louditn, y voient-ils des Libyens (voir ce mot) ; en ce cas, ces derniers seraient désignés d’abord comme Loudim, puis comme Léhabim, ce qui est encore une difficulté. La même correction qu’on fait aussi du mot Lydiens dans Jérémie 46 ; Ézéchiel 27.10 ; Ézéchiel 30.5 se heurterait à la présence de deux peuples libyens dans la même énumération ; elle ne s’y impose donc sans doute pas, non plus que dans le passage analogue Ésaïe 66.19. Ces 4 textes des prophéties peuvent désigner les Lydiens proprement dits, célèbre nation d’Asie Mineure ; mais toutes ces suppositions restent encore fort douteuses. Voir Lydie.
Numérisation : Yves Petrakian