Localité mentionnée par Ésaïe (Ésaïe 10.28) dans sa description de la marche des Assyriens sur Jérusalem et qui devait se trouver au nord de Micmas et de Guéba (voir ces mots) ; probablement à l’emplacement des ruines actuelles de Makroûn, à environ 3 km au nord de Micmas.
Dans 1 Samuel 14.2, il est dit que « Saül se tenait à l’extrémité de Guibéa, sous le grenadier de Migron ». Ce Migron tout proche de Guibéa (voir ce mot), la ville de Saül, au sud de Rama, ne pourrait être le même que le № 1, qui se trouve au nord-ouest de Rama. Plusieurs critiques y voient donc un nom commun et traduisent : « sous le grenadier de l’aire » ; l’emplacement d’une aire à battre le blé se trouvant généralement en terrain découvert sur un flanc de colline, Saül y aurait très bien choisi son lieu d’observation pour surveiller les mouvements des Philistins. Toutefois cette traduction ne peut s’appuyer que sur une dérivation purement hypothétique de l’hébreu gôren qui dans ce cas unique serait devenu migron, et il est permis, avec toutes nos versions, de s’en tenir au nom propre et de supposer l’existence de deux Migron dans la même région, l’un près de Micmas et Guéba, l’autre tout près de Guibéa.
Numérisation : Yves Petrakian