Au temps de l’hégémonie hellénique sur la mer Égée, la plus fameuse et la plus riche cité de l’Ionie, sur la côte de Carie. Située à l’entrée de la baie où se jette le Méandre, elle possédait un excellent port. Mais le Méandre charrie tellement de limon que depuis deux mille ans il a presque complètement comblé cette baie et que le village actuel de Palatia, sur l’emplacement de l’antique Milet, est à une dizaine de km de la mer, dont la rive a perdu ses dentelures.
Le nom de Milet apparaît deux fois dans le Nouveau Testament
Actes 20.15 ; Actes 20.17. Il ne semble pas qu’il y ait eu une Église chrétienne à Milet, mais au retour de son troisième voyage missionnaire, l’apôtre Paul ayant hâte d’arriver à Jérusalem pour la fête de Pentecôte, renonça à passer par Éphèse et fit venir les anciens de cette Église au port de Milet pour s’entretenir avec eux à son passage. Aujourd’hui l’excursion entière se ferait aisément à pied, en droite ligne du nord au sud ; en ce temps-là on marchait pendant 40 km, d’Éphèse à Priène, où l’on prenait un bateau pour traverser la baie : les « anciens » durent mettre près de deux jours pour ce déplacement. On connaît les paroles émouvantes qu’il leur adressa et le tableau si touchant de la séparation dans les larmes, à l’embarquement (Actes 20.18-21.1).
2 Timothée 4.20. Paul a laissé Trophime malade à Milet. Ce ne peut être au passage dont il vient d’être question, car au terme de ce troisième voyage Trophime se trouve avec Paul à Jérusalem (Actes 21.29). Il faut donc supposer une autre visite de l’apôtre, postérieure à sa première détention à Rome (voir Pastorales).
Numérisation : Yves Petrakian