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Paran
Dictionnaire Biblique Westphal Bost

La première mention qui en soit faite se trouve dans Genèse 14.6, à propos du combat livré par Kedor-Laomer et ses alliés aux peuples du sud de la mer Morte. Les Horiens auraient été battus « dans la montagne de Séir, jusqu’à El-Paran, qui est près du désert ». Paran pourrait être identifié avec Élath ou Eloth (voir ce mot), le port du golfe d’Akaba (cf. 1 Rois 9.26), où l’on aurait vénéré un chêne (El). À part la palmeraie d’Élath (El pourrait aussi signifier palme), la région était désertique. C’est là que s’enfuit Ismaël, fils de la servante Agar (Genèse 21.21), et que s’arrêtèrent aussi les Israélites, partis du Sinaï (Nombres 10.12 ; Deutéronome 1.1).

Toujours dans la même région, il faut aussi chercher la « montagne de Paran » (Deutéronome 33.2 ; Habakuk 3.3), que certains ont identifiée avec le Djebel Makhra, à plus de 45 km de Aïn Qoudeis. La ville du même nom (1 Rois 11.18), située d’après le contexte entre Édom et Égypte, n’a pas été identifiée. David descendit au désert de Paran peu après la mort de Samuel (1 Samuel 25.1) et il y menait tout autre chose que le deuil, comme on le dit parfois ; on peut s’en convaincre en lisant ce chapitre 25, où l’on a, retracée, une des scènes les plus caractéristiques des rapports entre nomades et sédentaires. Carmel de Juda se trouve au sud d’Hébron et au nord du désert de Paran, qui s’étendait de Aïn Qoudeis au massif du Sinaï, bordé à l’ouest par le golfe Aelanitique et une ligne marquée par la dépression de l’Araba et unissant Élath au sud de la mer Morte en passant par Séla-Pétra. Le désert de Tsin (Nombres 13.21), placé souvent en relation avec Kadès (Nombres 20.1 ; Nombres 27.14 ; Nombres 33.36), servait sans doute de transition entre le désert de Paran et le Négeb (ou sud judéen).

A. P.


Numérisation : Yves Petrakian