Ce petit insecte est cité deux fois, dans les reproches que David adresse au roi Saül son persécuteur ; il lui sert de terme de comparaison pour exprimer avec pittoresque son insignifiance : Le roi d’Israël se met en campagne et poursuit qui ? « un chien mort, une puce ! une puce, comme on poursuit une perdrix… » (1 Samuel 24.15 ; 1 Samuel 26.20).
Peut-être avec cette humilité feinte le guerrier proscrit insinue-t-il aussi que Saül aurait bien de la peine à l’attraper. Divers critiques, estimant que le parallélisme du second passage (puce et perdrix) n’est pas naturel comme celui du premier (chien mort et puce), lisent, par une légère modification du texte : « le roi d’Israël… cherche ma vie, comme un aigle poursuit la perdrix dans les montagnes », belle comparaison à la fin d’une touchante supplication.
La puce commune (pulex irritons) est en Palestine d’une abondance fort désagréable aux étrangers, notamment dans les khans syriens et surtout autour des campements bédouins. On y connaît aussi les diverses espèces spéciales aux chiens, chats, souris, volailles, etc. ; on en a trouvé des quantités incroyables dans les cavernes fréquentées par des chèvres.
Numérisation : Yves Petrakian