Les traducteurs se servent de ce mot pour rendre diverses expressions hébraïques qui sont parfois traduites aussi par : racine (voir ce mot), germe, semence, plant, rameau, postérité (voir ce mot). Au sens propre, c’est le nouveau jet que pousse une plante par sa racine (Job 14.7 ; Job 14.9). Au sens figuré, c’est la descendance de l’homme (Genèse 49.22 ; Job 15.30 ; Ésaïe 14.30), en particulier celle d’une maison royale (Daniel 11.7). Ce terme est très important dans son sens messianique : il désigne l’Israël de l’avenir (Ésaïe 6.13 ; Ésaïe 37.32 ; Ésaïe 44.3 ; Ésaïe 60.21), et surtout le Messie lui-même. Ce dernier apparaît déjà, par exemple, dans le vieux texte de 2 Samuel 23.5. Ésaïe (Ésaïe 11.1), comparant la maison de David à un arbre brisé, annonce que de sa racine (Isaï) sortira le rejeton auquel l’avenir appartient (le terme hébreu nètsèr employé ici explique sans doute le mot « Nazaréen » dans Matthieu 2.23). Ce rejeton s’élèvera si haut qu’il sera vu de tous et servira de bannière aux nations (Ésaïe 11.10).
Le serviteur de l’Éternel est aussi comparé à un rejeton, dans Ésaïe 53.2 (cf. Ésaïe 61.11) Ézéchiel déclare que Sédécias, le roi infidèle, sera remplacé dans l’avenir par un rejeton de sa race, le Messie (Ézéchiel 17.22 ; Ézéchiel 17.24). Jérémie appelle le roi messianique « le germe » (Jérémie 23.5 ; Jérémie 33.15 cf. Ésaïe 4.2). Ce terme, en hébreu tsemakh, est repris par Zacharie comme une sorte de nom propre pour désigner le Messie (Zacharie 3.8 ; Zacharie 6.12). Dans le Nouveau Testament, Romains 15.12 parle du rejeton de Jessé, signifiant : Isaï, en citant Ésaïe 11.1 ; Ésaïe 11.10, et l’Apocalypse (Apocalypse 5.5 ; Apocalypse 22.16) donne au Messie le titre de « rejeton de David ». V B.
Numérisation : Yves Petrakian