À localiser aux environs du village moderne de Esdoûd, à 5 km de la mer, entre Jaffa et Gaza. Une des cinq villes philistines (Josué 13.3), résidence des Anakim (Josué 11.22), attribuée aux fils de Juda (Josué 15.4).
L’arche d’Israël, capturée, fut placée à Asdod dans le temple de Dagon, mais, cause de désolations sans nombre, n’y resta pas longtemps (1 Samuel 5). Ozias, roi de Juda (après 779 avant Jésus-Christ), reprit la ville, dont il démolit les murs (2 Chroniques 26.6), ce qu’Amos avait prophétisé quelque temps auparavant (Amos 1.8) et qui fut parachevé par Sargon roi d’Assyrie en 711 (Ésaïe 20.1). Si l’on en croit Hérodote, le pharaon Psammétique reprit Asdod après un siège de vingt-neuf ans, ce dont la ville dut grandement souffrir (Jérémie 25.20 ; Zacharie 9.6).
Après l’exil, les Asdodiens s’irritèrent en apprenant que l’on reconstruisait les murs de Jérusalem (Néhémie 4.7). Judas Macchabée, ravageant la Philistie, détruisit les autels et les idoles d’Azot = Asdod (1 Macchabées 5.68). Jonathan, son frère, mit le feu à la ville et à son temple (1 Macchabées 10.84). Libre sous Pompée, Asdod fit à nouveau partie du royaume d’Hérode.
Philippe l’évangéliste y exerça le ministère de la prédication (Actes 8.40). Les ruines apparentes sont modernes (un khan médiéval) et les sables y rendent les recherches particulièrement pénibles.
A. P.
Numérisation : Yves Petrakian