Cette poussière minérale bien connue, provenant de la désagrégation de roches calcaires ou siliceuses, se trouve en abondance en Orient, soit dans les grandes plages et dunes des côtes de Palestine, depuis St-Jean-d’Acre jusqu’au delta du Nil, soit dans le grand désert sablonneux de Libye et d’Égypte, qui enserre étroitement ce fleuve jusqu’aux bras de son embouchure.
Ce sable de l’Égypte est mentionné dans Exode 2.12 ; ailleurs il s’agit des sables des plages, limite de la mer (Jérémie 5.22, cf. Apocalypse 13.1 ; dans Deutéronome 33.19, les « trésors cachés dans le sable » font allusion au verre, découverte et industrie des Phéniciens de ces côtes).
Le sable est surtout cité comme symbole de l’innombrable : (Osée 1.10) Siracide 1.2 (Hébreux 11.12 etc.), postérité (Genèse 22.17 ; Genèse 32.12 ; Jérémie 33.22), deuils (Jérémie 15.8), peuple (1 Rois 4.20 ; Ésaïe 10.22 ; Ésaïe 48.19), armée (Josué 11.4 ; Juges 7.12 ; 1 Samuel 13.5 ; 2 Samuel 17.11, 1 Macchabées 11.1), captifs (Habakuk 1.9), oiseaux (Psaumes 78.27), jours de la vie (Job 29.18), sagesse (1 Rois 4.29), pensées divines (Psaumes 139.18) ; il représente aussi ce qui est pesant (Job 6.3 ; Proverbes 27.3 ; Siracide 22.15), comme la montée sablonneuse ce qui est pénible ( Siracide 25.20), tandis que le grain de sable représente l’imperceptible (Siracide 18.10). Dans la parabole des deux maisons, Jésus fait du sable le symbole de l’inconsistance, des fondations fragiles et trompeuses (Matthieu 7.26) ; le parallèle de Luc (Luc 6.49) dit : la terre sans fondements, sol friable qui, comme le sable, est opposé au roc.
Numérisation : Yves Petrakian