Le Croissant des civilisations primitives Voir Atlas 12
(Sumériens, Mitanniens, Hittites, Élamites, Rassîtes, Vanniques). On nomme Asianiques les populations de l’Asie Occidentale ancienne qui ne sont ni des Sémites ni des Indo-Européens, et qui paraissent représenter les plus anciennes populations qui aient occupé le pays. L’archéologie n’a reconnu que peu à peu leur existence et leur véritable nature. Nous exposerons les résultats des découvertes qui ont eu lieu sur ce terrain, et qui modifient la conception qu’on se faisait du milieu où se sont développés les Israélites.
Les premières fouilles en Mésopotamie furent effectuées en Assyrie, sur les sites de Khorsabad et de Ninive à partir de 1842 1. Elles firent connaître une civilisation dont les monuments représentaient des individus de type sémitique accentué et dont les documents étaient rédigés en une langue, l’assyrien, qu’on reconnut bientôt pour sémitique et apparentée à l’hébreu. Les fouilles exécutées en Phénicie aboutirent aux mêmes conclusions. Mais toutes les antiquités alors découvertes n’appartenaient qu’à la dernière époque de l’histoire de l’Asie Occidentale, celle à laquelle se rapportent la plupart des événements relatés par la Bible, et l’on ne soupçonnait pas, à ce moment, qu’on pût remonter plus haut dans le passé.
Les découvertes ultérieures, dans le sud de la Mésopotamie, mirent au jour des monuments figurés, appartenant à un peuple qui se nommait lui-même : Sumérien, et représentant un type nettement différent du type sémitique, à tête large, à occiput plat, à nez exagérément aquilin, en bec d’oiseau, faisant parfois suite à la courbe de la ligne frontale. Les documents du peuple ainsi représenté étaient rédigés en une langue du type que l’on appelle agglutinant, où conjugaisons et déclinaisons sont rendues par adjonction de suffixes ou de préfixes aux mots racines. On a tenté d’assimiler cette langue à l’un des grands groupes linguistiques connus ; la variété des tentatives en montre la difficulté ; on a voulu tour à tour rapprocher le sumérien du groupe auquel appartient le turc, du sémitique et même de langages tout à fait primitifs.
Les plus récentes tentatives ont permis d’intéressants rapprochements avec l’indo-européen, et c’est de ce côté, semble-t-il, que les découvertes s’annoncent comme devant être fécondes 2. Le déchiffrement du sumérien n’a été possible que parce que les Assyro-Babyloniens, ayant conservé le sumérien pour la liturgie, ont rédigé à leur propre usage de véritables traductions juxtalinéaires et des lexiques suméro-akkadiens.
Le déchiffrement des textes sumériens a permis de reconstituer l’histoire de la Mésopotamie pour la période la plus ancienne. Il en résulte que si, dès le début de l’histoire, les Sumériens et les Sémites occupent déjà la région des deux fleuves (les premiers au sud, les seconds dans la partie moyenne du bassin), les premières dynasties historiques sont sumériennes ; la religion, les lois primitives, l’art archaïque sont le fait de Sumer ; les Sémites s’infiltrent peu à peu en Mésopotamie, provenant de l’ouest de la Haute-Syrie ; ils subjuguent les Sumériens à leur tour (dynastie d’Agadé, 2850-2650 environ), mais adoptent leur civilisation et, notamment, leur écriture, dont ils se serviront pour rendre leur propre langue. Pendant tout le troisième millénaire avant notre ère, nous assistons au duel des Sémites et des Sumériens ; en voici les principales phases. Vers 3000 (début de la période historique), hégémonie des villes de Sumer (Our, Éridou, Nippour, Lagash, etc.), qui disparaît devant celle des Sémites d’Agadé (Sargon l’Ancien). Cette dynastie est renversée par les Gouti, barbares venus des monts Zagros, dont l’autorité paraît simplement nominale sur une partie du pays, puisque sous leur suzeraineté la ville de Lagash connaît une prospérité sans égale avec le prince sumérien
Goudéa ; lors de l’expulsion des Gouti, une nouvelle dynastie sumérienne régit le pays avec Our pour capitale (3e dynastie d’Our) ; elle est remplacée après une période de luttes incessantes par Première dynastie de Babylone qui est sémitique et dont le monarque le plus connu est Hammourabi. Après quoi le pays de Sumer ne sera plus jamais maître de ses destinées ; il fera partie intégrante de l’empire de Babylone, et plus tard de celui d’Assyrie. Mais tout au long de cette histoire, nous recueillons des marques de l’importance et de l’antériorité de l’art sumérien ; la littérature religieuse reste sumérienne et les noms des dieux sémitiques traduisent ceux des divinités de Sumer. Lorsque Hammourabi rédigera le Code de lois qui l’a rendu célèbre, il ne fera que recueillir et mettre en harmonie avec son temps les anciennes lois sumériennes 3.
L’art, enfin, ne se dépouillera jamais de l’influence de celui de Sumer ; bien plus, cette influence se fait sentir loin de la Mésopotamie, en Élam, dans la future Assyrie, la Haute-Syrie, l’Asie Mineure et le pays de Canaan ; cette particularité seule aurait même pu suffire à nous faire pressentir l’existence, sur toute cette aire, de populations en affinités ethniques avec celle de Sumer, car une formule d’art (et partant de civilisation) ne peut se propager que si elle rencontre les mêmes conditions de culture et répond aux aspirations de ceux chez qui elle va s’implanter ce qui suppose un minimum de sentiments communs.
Et, de fait, l’art de Sumer est à la base de celui de l’Asie Occidentale ancienne jusqu’à la fin de son histoire. Quelques transformations qu’il ait subies, c’est l’art sumérien qui est la source de toutes les manifestations artistiques de la Babylonie, de l’Assyrie, de la Haute-Syrie et même de l’Asie Mineure. Cette présomption d’affinités sur tout ce territoire, où l’art est en quelque sorte commun, s’est vérifiée par les découvertes.
Nous savons par les documents cunéiformes que l’Assyrie, qui s’appelait alors le Soubarou, et la Haute-Syrie étaient recouvertes à l’époque des rois d’Agadé par une population qui remplaça les Sumériens et s’opposa à l’emprise des Sémites d’Agadé 4. Or, au second millénaire, nous constatons dans la même région la présence d’un royaume appelé le Mitanni, dont la langue est le nourri ; cette langue, nous la connaissons par les noms propres qui se trouvent sur les documents cunéiformes de l’époque et par certaines lettres d’El-Amarna (ainsi nommées de la localité d’Égypte où l’on a découvert la correspondance échangée entre les rois d’Égypte et les princes de Syrie au milieu du IIe millénaire avant notre ère) ; elle est du type agglutinant, ni indo-européenne, ni sémitique. Nous voyons ainsi que ce royaume s’étendit, vers 1500 avant notre ère, des monts Zagros jusqu’à la côte syrienne ; l’Assyrie et la Haute-Syrie sont ses tributaires. Il est en possession d’un art que représentent les cylindres sceaux, et leurs empreintes relevées sur les tablettes de Kerkouk 5, et certains monuments de la Syrie du nord ; son architecture paraît préférer le plan carré au plan rond pour la construction des villes ; de sorte que l’art de la seconde moitié du deuxième millénaire, apparenté à l’art contemporain d’Asie Mineure et tout imprégné d’influences sumériennes, peut être défini l’art mitannien ; il explique l’art hittite de Syrie de la fin du IIe millénaire et du début du premier. Ce n’est point tout ; la constitution de ce royaume paraît coïncider avec le grand mouvement de peuples qui porte les Hyksos en Égypte, Hyksos que l’on croit être des peuples d’Asie Mineure renforcés de contingents syriens ; or, la présence en Égypte de cités sur plan carré attribuées aux Hyksos (Tell-el-Yahoudieh, par exemple), et assez semblables à des cités mitanniennes comme Qatna, aujourd’hui Mishrifé 6, a conduit à se demander si les envahisseurs hyksos ne vinrent point du Mitanni en même temps que de l’Asie Mineure, et même surtout du Mitanni ?
Quoi qu’il en soit, nous voyons qu’en regard des Sémites d’Agadé qui tentent de s’infiltrer vers le nord, se dresse, après les Sumériens, dont la civilisation est attestée à Assur dès 3000 avant notre ère, une population asianique ; pleine de vitalité pendant une grande partie du IIe millénaire, sa prépondérance fut détruite par les Assyriens, mais aussi par d’autres Asianiques, les Hittites (figure 18-20).
On a englobé sous ce nom 7 une mosaïque de peuples de l’Asie Mineure qui furent réunis en confédération sous la direction de la tribu dont la capitale était à Hattoushash, aujourd’hui Boghaz-Keuï, dans la boucle de l’Halys ; on peut aujourd’hui retracer assez bien les vicissitudes de cet empire, dont nous ne retiendrons que les points principaux.
Aux derniers siècles de la seconde moitié du IIIe millénaire avant notre ère, nous constatons la présence en Cappadoce, au pied du mont Argée, d’une colonie sémitique installée au milieu d’un pays asianique 8 ; en effet, les documents cunéiformes qui y ont été retrouvés (tablettes dites « cappadociennes »), portent, à côté des noms sémitiques des contractants, des noms propres dans un dialecte tout différent ; ces autochtones ont été appelés les Proto-Hittites ; ils représentent la couche de population asianique antérieure à l’arrivée des Sémites.
À la suite des fouilles exécutées sur le site de Boghaz-Keuï, et du déchiffrement des documents qui y ont été découverts, on a constaté qu’au milieu du IIe millénaire, cette région était devenue la tête de la confédération hittite englobant les pays voisins de l’Asie Mineure et de la Haute-Syrie. Dans les documents trouvés à Boghaz-Keuï, documents écrits en cunéiformes, mais rédigés en dialectes divers, on a relevé la présence de plusieurs dialectes asianiques dont l’un, le proto-hittite, est le même que celui des noms propres des tablettes cappadociennes. Par contre, la langue de la capitale et du pays environnant est indo-européenne, au moins dans ses cadres ; ceci indique l’arrivée en Asie Mineure de conquérants indo-européens ayant imposé leur langue à la population, comme les Sémites l’avaient fait à l’égard des Sumériens ; dans les deux cas, qu’il s’agît du sémitique ou de l’indo-européen, le parler des vainqueurs devait remplacer, tout naturellement, celui des vaincus, en raison de sa supériorité comme moyen d’expression.
Par contre, s’il n’y a aucun rapport entre la langue indo-européenne des Hittites de Boghaz-Keuï et la langue asianique des Mitanniens, qu’on appelle le nourri, il y a de grandes ressemblances, notamment dans les noms propres, entre le mitannien et le proto-hittite qui, lui, est asianique. On acquiert ainsi la notion d’une population assez homogène, répandue à l’origine dans l’Assyrie, la Haute-Syrie, et même l’Asie Mineure, population dont les dialectes sont plus voisins entre eux qu’ils ne le sont, pris en bloc, de la langue sumérienne, mais qui accuse cependant des affinités avec Sumer, par la facilité avec laquelle les principes de l’art sumérien ont été adoptés par elle.
Notre revue des peuples asianiques serait incomplète si nous ne mentionnions ni les Élamites ni les Vanniques ; bien que leur action ne semble pas avoir eu de retentissement sur Israël, ce n’en sont pas moins des facteurs importants dans la civilisation de l’Asie Occidentale ancienne.
C’est en Élam (l’ancienne Perse), sur le site de Suse, que l’on a rencontré les plus anciens vestiges de civilisation de l’Asie Occidentale. Une nécropole située sur le sol vierge contenait une céramique dont le décor était une stylisation de motifs naturistes avec tendance au géométrique. Au-dessus de cette nécropole, les monuments découverts étaient contemporains des plus vieux monuments de Sumer ; or, la céramique de cette seconde couche se rattache nettement à celle de la nécropole sous-jacente. Et lorsqu’apparaît l’écriture, la langue régionale qu’on appelle le proto-élamite n’est ni sémitique ni indo-européenne 9.
Les Kassites. Asianiques aussi les Kassites descendus du Zagros, comme autrefois les Gouti, qui succédèrent à la première dynastie de Babylone, ébranlée par un raid hittite, et gouvernèrent le pays pendant plusieurs siècles (XVIIIe - XIIe siècles avant Jésus-Christ).
Chez eux d’ailleurs, comme chez les Mitanniens, comme chez les Hittites de Boghaz-Keuï, certaines divinités, certains dynastes portent des noms indo-européens, mais ce n’est que le fait d’aristocraties dirigeantes ; le fond reste asianique, comme on le voit par la langue et l’ensemble du panthéon. Il offre en effet, dans toute l’Asie Occidentale ancienne, une grande homogénéité ; nous y retrouvons partout le culte naturiste représenté par une divinité de fertilité et de fécondité ou par un couple divin ayant ces attributs.
Au nord de l’Assyrie, dans la partie la plus haute de ce que l’on appelait le Soubarou, ou pays nourri, nous retrouvons, au début du premier millénaire avant notre ère, un royaume asianique, le royaume d’Ourartou, dans la région du lac de Van dont les habitants parlaient encore une langue asianique, malgré que leur civilisation fût imprégnée d’influences assyriennes.
L’ethnographie, d’ailleurs, semble corroborer ces résultats. Tandis que les Sémites appartiennent en général au type dolichocéphale, les Asianiques, dont le type se retrouve aujourd’hui dans les Arméniens, les Kurdes, sont brachycéphales. Les récentes mensurations de crânes, vraisemblablement sumériens, trouvés dans les fouilles anglaises dirigées par M. Hall à Tell-el-Obéid près d’Our, ont montré que si les Sumériens sont dolichocéphales par leur indice crânien, ils ont un occiput plat et une grande étroitesse des tempes qui leur donne un aspect brachycéphale 10 ; cette particularité est indiquée par les monuments sumériens, de même que les monuments asianiques reproduisent habituellement un type brachycéphale. Si donc, par leur parler, les Sumériens peuvent être rangés parmi les Asianiques, ils constituent une variété à part en regard du grand bloc des Mitanno-Hittites (ou mieux Hourri-Proto-Hittites) que nous avons décrit.
En Palestine, la situation ne paraît pas avoir été différente. On a reconnu à Guézer, notamment, la présence d’une population (la plus ancienne dont on ait constaté l’existence en Canaan), qui pratiquait l’incinération de ses morts. Ce n’est que postérieurement que l’on constate, au même endroit, le rite de l’inhumation qui correspond sans doute à l’installation des Sémites dans la contrée 11.
Une telle situation n’a pas été sans influence sur les Israélites. Lorsque le clan sémitique d’Abraham, vers 2000 avant notre ère, quittait la ville d’Our, il abandonnait une métropole foncièrement sumérienne ; et dans son séjour à Harran, il se retrouvait en pays asianique (Harran sur le Balih, affluent de l’Euphrate, répond au centre du territoire occupé par les Hourri). Lorsque les Israélites s’installèrent en Canaan, ils prenaient contact avec toutes ces tribus asianiques dont la Bible a gardé le souvenir, de temps immémorial en I possession du sol, et aussi avec les tribus sémitiques fixées avant eux dans la région. Pour peu de temps, d’ailleurs, puisque les Sémites et Asianiques (Hittites et Hourri) s’ébranlent probablement sous la poussée lointaine de deux courants de peuples, l’un venu d’Europe en Asie Mineure (les Indo-Européens de Boghaz-Keuï ?), l’autre venu du Zagros (la descente des Mèdes et des Perses en Iran ?), et que cette invasion conjuguée sous le nom d’invasion des Hyksos s’installe solidement en Égypte où, à côté de faits de civilisation pratique dus aux Asianiques hourri (le plan carré des villes), on constate l’intrusion de noms propres sémitiques (scarabées au nom de Jacob-El, etc.).
Pendant ce temps, les Hittites qui devaient un jour supplanter les Mitanniens, soit par les armes, soit par infiltration, descendaient en Syrie, se fixaient un peu partout, et, quoique la rédaction soit bien postérieure à l’événement, nous en trouvons un écho dans l’épisode biblique (Genèse 23.1-25.9 et suivant), qui nous montre Abraham achetant aux Hittites « maîtres du pays », et payant à « Éphron le Hittite » la caverne de Macpélah près d’Hébron où il ensevelira les siens. C’est pendant le séjour des Israélites demeurés en Égypte après l’expulsion des Hyksos, et, de race conquérante devenue pour les Égyptiens celle des vaincus (ce que rappelle l’allusion de l’Exode aux « Pharaons qui n’avaient pas connu Joseph »), que nous voyons par les lettres d’El-Amarna 12 un roi de souche hittite régner à Jérusalem ; il s’appelle Abdou-Hépa (Hépa est une divinité hittite). Cette emprise de la civilisation mitanno-hittite se traduit dans le domaine de l’art, jusqu’à l’est de la mer Morte, par une stèle mutilée trouvée à Schihan 13, qui représente un guerrier vêtu du pagne d’étoffe plissée comme les Hittites, coiffé comme eux du casque et dans l’attitude du combat, tel qu’on voit le grand dieu hittite figurer sur les monuments de la Hautes Syrie et de l’Asie Mineure. Puis lorsque les Israélites après leur sortie d’Égypte s’établiront en Palestine, il leur faudra vaincre la résistance des tribus locales. Ils s’infiltreront au milieu d’elles sans pouvoir les réduire toutes. Jérusalem notamment ne succombera que sous David et grâce au stratagème qui lui fit employer le chemin du sinnor (la grande conduite d’eau qui ravitaillait la cité), pour s’emparer de la ville. Mais l’origine réelle de Jérusalem demeurait connue, témoin l’apostrophe du prophète : « Ton père est un Amorrite, ta mère une Hittite » (Ézéchiel 16.3 ; Ézéchiel 16.46) qui la rappelle : mi-sémitique, mi-asianique. Et de même que, malgré le départ des Hyksos d’Égypte, il était resté des Sémites dans le Delta, de même il restait des Asianiques en Palestine après la conquête. Ésaü, jadis, avait pris femmes chez les Hittites, Salomon fit de même, et David comptait des Hittites parmi ses officiers et ses familiers. C’est à l’influence asiatique et plus particulièrement asianique, et pas à celle de l’Égypte, que l’on doit des rechutes dans l’idolâtrie comme l’adoration du veau d’or. Le culte du taureau (animal-attribut du grand dieu de fertilité Teshoub-Adad, dont il est la représentation) est attesté dès la période la plus ancienne, sur des monuments datant de la fin du IIIe millénaire, et provenant de Cappadoce (empreintes de sceaux sur les tablettes cappadociennes), on remarque sur un piédestal l’idole d’un taureau 14 ; on la retrouve, presque un millénaire plus tard, sur des bas-reliefs d’Euyuk (aux environs de Boghaz-Keuï) ; une procession de prêtres et de fidèles s’avance vers lui pour l’adorer 15.
Ces divers indices contribuent à mettre en lumière l’importance de l’élément asianique en Asie Occidentale ancienne, et celle de son influence sur le peuple d’Israël.
G. Contenau
1 G. Contenau, Manuel d’archéologie orientale. P. (A. Picard) 1, 1927, où l’histoire des fouilles en Asie antérieure est résumée, p. 135
2 Sur les langues asianiques, lire : C. Autran, Les langues propres de l’Asie antérieure ancienne, dans Les langues du Monde. P. (Champion), 1924, p. 273-318. J. Friedrich, Altkleinasiatische Sprachin Ebert Reallexikon der Vorgeschichie Berlin (W. de Gruyter), 1924.
3 G. Furlani, Leggi dell’Asia Anleriore antica ; Roma (Istituto p l’Oriente), 1929, recueil des lois sumériennes, babyloniennes, néobabyloniennes, hittites et assyriennes.
4 S. Smith, Early Historv Assyria, Lond. (Chatto, Windus), 1928, chapitres 7, 13, 15.
5 G. ContE nau, Les tablettes de Kerkouk et les origines de la civilisation assyrienne Babyloniaca IX (1926).
6 Du Mesnil du Buisson, Les ruines d’El-Mishrijé ; Syria, depuis 1920, où sont consignés les résultats des campagnes de fouilles de l’auteur.
7 J. Garstang, The Hittite Empire. Lond. (Constable), 1929. Sur l’histoire de l’Asie Antérieure, résume au point dans : E. Ebeling, Geschichte des alten Morgenlandes. Berlin (W. de Gruyter), 1929.
8 G. Contenau, Trente tablettes cappadociennes. P. (Geuthner), 1919.
9 V Scheil, Mémoires de la Délégation, française en Perse. P. (Leroux), VI, 1907 ; XVII, 1923.
10 H.R-Hall et CL. Woolley, Ur Excavations, l Al-Ubaid. Lond. (British Muséum), 1927, chapitre 10.
11 L.-H. Vincent, Canaan d’après l’exploration récente. P. (Gabalda), 1907. P. Handcock. Archoeology of the Holy Land Lond. (Fisher Unwin), 1916.
12 J.A. Knudtzon, Die El-Amarna Tafeln. Leipzig (Hinrichsï), 1915. Références p. 1556.
13 G. Contenau, Musée du Louvre, Les Antiquités Orientales P. (Mo-rancé), II, 1930, pl. 4.
14 G. Contenau, La glyptique syro-hittite, P. (Geuthner), 1922, figure 5, 6, 15, 22, 24, 39.
15 J. Garstang, Loc. cit., figure 8, p. 134.
Pour l’étude des Sumériens, voir CL. Woolley, Les Sumériens (traduction française E. Lévy), Paris, Payot, 1930.
Numérisation : Yves Petrakian