Dans le Nouveau Testament ce mot ne désigne jamais la « partie du monde » de ce nom ; c’est toujours la province romaine d’Asie proconsulaire, l’une des plus importantes et des plus riches de l’empire, célèbre en particulier par ses laines, ses toiles, ses teintureries (cf. Apocalypse 3.4-18). Elle comprenait l’extrême ouest de l’Asie Mineure actuelle, limité par la Bithynie (nord-est), la Galatie (est), la Pamphylie jet la Lycie (sud-est) et par la mer Égée (ouest), où telle possédait quelques îles. Les Romains l’avaient conquise en 133 avant Jésus-Christ ; au temps de l’apôtre Paul, elle était gouvernée par un proconsul aidé de trois légats (délégués), et qui séjourna soit à Pergame (cf. Apocalypse 2.13), soit à Éphèse. Elle réunissait la Mysie, la Lydie, la Carie et en partie la Phrygie. Ses villes principales étaient Éphèse, Smyrne et Pergame.
L’Asie fut christianisée de bonne heure, grâce surtout à l’activité missionnaire de l’apôtre Paul (Actes 16.6 ; Actes 19.10 ; Actes 19.22 ; Actes 19.26 ; Actes 19.27 ; 1 Corinthiens 16.9 ; 2 Corinthiens 1.8 ; 2 Timothée 1.15 ; 1 Pierre 1.1)
L’épître de Paul aux Éphésiens était probablement une lettre circulaire adressée à toutes les églises d’Asie. C’est à sept d’entre elles qu’est adressée ensuite l’Apocalypse de saint Jean (Apocalypse 1.4-11). L’Église d’Éphèse devint un des principaux centres de l’influence chrétienne aux premiers siècles.
Numérisation : Yves Petrakian