Ile de la mer Égée, au large de la côte de Thrace, qui marqua la première partie, sinon la première escale, de la traversée de saint Paul, se rendant de Troas en Macédoine à l’aller de son 2e voyage missionnaire (Actes 16.11). Ile montagneuse, pauvre en ressources naturelles. Son nom lui vient de colons de Samos, qui en firent Samothrace, signifiant : Samos de Thrace. Avant eux, les Pélasges en avaient fait le centre des fameux mystères des Cabires. Longtemps indépendants, ses habitants participèrent aux côtés d’Athènes à la victoire de Salamine, pendant les guerres médiques (480 avant Jésus-Christ), subirent successivement le joug de Darius, de la Grèce, de la Macédoine, enfin des Romains, qui lui laissèrent la plupart de ses privilèges. Par la suite devaient y dominer Grecs, Vénitiens, Génois et Turcs. C’est dans les ruines d’un temple dorique de cette île que fut découverte en 1863 la fameuse Victoire de Samothrace, statue représentant une femme ailée, debout sur la proue d’une galère et sonnant de la trompette ; probablement élevée en souvenir d’une victoire navale à la fin du IVe siècle avant Jésus-Christ. Retrouvée très mutilée, la Victoire de Samothrace est aujourd’hui au musée du Louvre.
Numérisation : Yves Petrakian