Le tonnerre est le bruit éclatant qui accompagne l’éclair (voir ce mot) dans un orage ; il n’y a pas de tonnerre sans éclair, bien que souvent l’éclair ne soit pas visible ; par contre il peut y avoir certains éclairs sans tonnerre (certains éclairs d’orage, éclairs de chaleur, etc.). Le bruit du tonnerre est plus ou moins sec et violent ; si l’orage est lointain, le tonnerre devient un roulement sourd ; si l’orage est près, il se fait entendre comme un claquement plus ou moins répété et qui va en s’amortissant. Il semble que le tonnerre soit dû au choc que reçoivent les couches d’air déchirées par l’éclair : ce choc produit un bruit variable avec la distance et la configuration du sol et des nuages ; en effet, les nuages contribuent à accroître la durée du bruit, de même que les montagnes.
Le bruit du tonnerre accompagne immédiatement l’éclair, mais comme la lumière de l’éclair va très vite, tandis que le son chemine lentement dans l’atmosphère, il semble le suivre de plus ou moins loin ; l’éclair aura jailli d’autant plus loin que le tonnerre se sera fait attendre davantage (340 m par seconde). Bible. Les orages sont fréquents en Palestine, particulièrement en hiver : le tonnerre s’y fait souvent entendre, dans la saison des pluies orageuses (voir Pluie) d’hiver et de printemps ; dans les vallées il produit souvent un fracas terrible. On l’entend parfois l’été (1 Samuel 12.17). Comme tous les Sémites, les Israélites établissaient une liaison entre le tonnerre et la puissance divine ; il est un sujet d’effroi (Exode 9.28 ; 1 Samuel 2.10 ; Job 37.2 ; Job 37.4) ; les éclairs sont les flèches de l’arc de Yahvé et le tonnerre est sa voix (Exode 9.23-34 ; Exode 19.16 ; Exode 20.18 ; 1 Samuel 7.10 ; 1 Samuel 12.17 ; Job 28.26 ; Job 38.25) ; il manifeste la volonté et la puissance divines (Job 26.14 ; Psaumes 29.3 ; Ésaïe 29.6) ; il disperse les ennemis (1 Samuel 7.10 ; Psaumes 77.18 ; Psaumes 81.8) ; il est un signe (Exode 19.16 ; Exode 20.18 ; 1 Samuel 12.17 ; Jean 12.29). Pour le surnom « fils du tonnerre » (Marc 3.17), voir Boanerges.
Numérisation : Yves Petrakian