Large ceinture magnifiquement brodée que les sacrificateurs portaient autour de leur robe (Exode 28). Elle consistait en deux rubans d’une matière précieuse qui, prenant sur le cou et descendant de dessus les épaules, venaient se croiser sur la poitrine, puis retournant en arrière servaient à ceindre la robe, absolument comme une écharpe. L’or et les plus riches couleurs distinguaient l’éphod du souverain sacrificateur de celui des simples prêtres qui n’était fait que de lin. Par-devant, à l’endroit où les rubans se croisaient, était le pectoral. L’éphod était regardé comme l’accompagnement indispensable du culte, faux ou vrai. Gédéon, vainqueur des idolâtres de Madian, se fit un éphod de leurs dépouilles, voulant élever un monument au vrai Dieu et sanctionnant par le fait une nouvelle idolâtrie (Juges 8.27). Michée donne également un éphod à l’idole de son culte (Juges 17.5 ; voir encore Osée 3.4). Quoique l’éphod fût l’apanage des prêtres, on le voit quelquefois aussi porté par des laïcs ou des lévites, par Samuel encore enfant (1 Samuel 2.18), par David (2 Samuel 6.14, etc.). Le mot hébreu éphod a été pris par quelques interprètes comme signifiant idole dans les passages d’Osée et des Juges.