Etres surnaturels mentionnés une fois seulement dans la Bible, dans le récit bien connu de la vocation d’Esaïe (Esa 6). L’analogie avec les chérubins (voyez ce mot), qui, plus tard, leur seront étroitement associés dans la tradition juive, et le fait que leur nom, seraphim, désignait proprement une sorte de serpent fabuleux (Nombres 21.6 ; Deutéronome 8.15 ; Esa 14.29), donnent à penser qu’on leur attribuait, à l’origine, un aspect moitié humain moitié animal : les êtres que voit Esaïe ont des mains et sont doués de la parole (Esa 6.3, 6-7) ; d’autre part, ils ont trois paires d’ailes dont une leur sert à « se couvrir les pieds » (Esa 6.2), ce qui suggère qu’ils sont nus. Chérubins et Séraphins reçurent une place particulièrement importante parmi les êtres célestes lorsque les Juifs développèrent leurs théories sur les anges (voyez ce mot). Quand la théologie chrétienne voulut, à son tour, énumérer les serviteurs célestes de Dieu, elle s’appuya sur tous les textes bibliques relatifs au sujet et n’oublia ni les séraphins, ni les chérubins, mais leur donna, comme à tous, les anges, les formes les plus jeunes, les plus belles, les plus pures et les plus aimables (voir le mot : Anges).
Numérisation : Yves Petrakian