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C’est ainsi que nos versions traduisent l’hébreu kopher (Cantique 1.13 ; 4.13). Luther, dans le premier passage, a conservé le mot hébreu ; dans le second, il l’a rendu par cypre, la fleur de Chypre, Cyperblume, et la plupart des commentateurs, depuis les Septante, sont d’accord à le traduire ainsi ; c’est l’alhenna des Arabes. Cet arbrisseau est fort abondant en Chypre ; on prétend même que c’est la plante qui a donné le nom à l’île. On en trouve cependant aussi en Égypte et en Palestine, particulièrement aux environs d’Askalon et d’En-Guédi. Il atteint, quand on ne le coupe pas, une hauteur de 3 ou 4 m ; ses feuilles sont lancéolées, courtes, lisses, semblables à celles de l’olivier, réunies en touffes autour des rameaux. Ses fleurs, très odoriférantes et réunies en grappes (Cantique 1.13), s’ouvrent en mai et durent jusqu’au mois d’août ; elles sont d’un blanc jaunâtre et sont d’une forme très gracieuse. Les femmes égyptiennes en font des bouquets et les portent sur leur cœur. Délayées dans de l’eau, les feuilles de cet arbre séchées et réduites en poudre, font une espèce de teinture jaune orange dont le goût oriental se sert pour orner les ongles, les pieds, les lèvres et les cheveux de ses beautés ; avec une décoction de séné, cette teinture est d’un brun foncé ; l’on s’en sert pour se noircir les cheveux et la barbe. Les fruits sont renfermés dans des capsules d’abord vertes, puis rougeâtres, à quatre loges ; les grains sont bruns, durs et triangulaires. Calmet appelle cet arbuste soucbet. C’est la law-sonia spinosa inermis de Linnée.
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