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Hiddékel

(Daniel 10.4)

C’est le Tigre, de l’aveu de tous les interprètes ; il s’appelle en chaldéen Diglath, en syriaque Deklath, en arabe Diglah. Ce nom s’explique par les langues asiatiques (indogermaniques) ; dans la langue zend le mot Tagur, et en sanscrit le mot Tigra signifient vite, prompt, rapide ; chez les anciens Perses et Mèdes le mot Tigris signifiait flèche ; tedjerem dans la langue zend, et tedjera dans la langue pehlvi, signifient fleuve. Ces différentes étymologies ou explications conviennent toutes au Tigre, qui est fort rapide. C’est aussi le nom que Moïse donne à l’un des quatre fleuves du paradis (Genèse 2.14). Le texte porte qu’il coule à l’orient de (non pas vers) l’Assyrie, et cette observation cadre avec ce que nous avons dit à l’art. Déluge. Ceux qui pensent au contraire qu’il s’agit réellement du Tigre dans le récit de Moïse, expliquent ce verset en disant que, quoiqu’une partie du territoire de l’ancienne Assyrie se soit trouvée sur les bords orientaux du Tigre, la plus grande partie de ce royaume dans le temps de sa prospérité, sous Salmanasar et Sanchérib, s’étendait vers l’occident.

Le Tigre jaillit de plusieurs sources différentes qui ne se réunissent qu’à Hasn Keifa, au sud de Diarbek ; il devient navigable à Mossoul, tombe à 12 km de cette ville en une cataracte de 40 m de haut, puis se dirige vers le sud jusqu’à Bagdad où il commence à porter de grands navires et des bateaux à vapeur. Il reçoit plusieurs affluents, se rapproche lentement de l’Euphrate, et le reçoit enfin dans ses eaux près de Korné, où il prend le nom de Schat-el-Arab. Son cours total est de 1240 km. Les anciens le regardaient déjà comme un des plus beaux fleuves de l’Asie, en même temps que comme un des plus rapides ; il n’est pas rare, surtout à l’époque de la fonte des neiges, de le voir déborder. Sa largeur à Mossoul est de 100 m, à Bagdad de plus de 200 ; à Bassora sa profondeur est telle qu’il peut porter des vaisseaux de 40 canons et de 500 tonneaux. Ses eaux sont blanches et peu estimées ; elles purgent légèrement ceux qui n’en ont pas l’habitude.

Hiel  

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