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(Jérémie 12.9)
Les Septante ont rendu le commencement de ce verset par « mon héritage est-il une tanière d’hyène ? » traduction qui vaut mieux sans doute que l’oiseau peint de nos versions. Dahler traduit, « Oiseaux de proie, inondez de sang mon héritage ! » mais il n’est arrivé là que par un léger changement de texte, et l’adjonction du mot sang. On a essayé encore de plusieurs autres versions, mais sans succès. Je ne comprends pas pourquoi plusieurs auteurs ont tenu à repousser la traduction des Septante ; elle est parfaitement justifiée par le parallélisme (cf. v. 8 et 11) ; on peut supposer que les Septante étaient assez bien placés pour connaître et le sens de l’hébreu, et l’histoire naturelle de la Palestine ; enfin l’hébreu tsabouah, par son étymologie, confirme encore cette traduction. (Tsabah signifie plonger, rayer, bigarrer ; il signifie aussi piller, butiner ; deux sens qui conviennent très bien à l’hyène, soit qu’on regarde à sa voracité, ou à son poil rayé de diverses couleurs). Cet animal, d’ailleurs, était connu en Palestine comme en Égypte, et il porte encore un nom semblable dans plusieurs contrées voisines, sur les bords du Tigre zibee, en Arabie tsabehon ou dsuba, en syriaque tsabu, de même encore en divers dialectes dubba, dsabuon, sheeb, etc. Cette traduction est appuyée, outre les Septante, par Aquila, Symmachus, Théodotion, Bochart, Ludolf, Gesenius, Winer, Harris, et la plupart des voyageurs en Orient. Théodotion a en outre traduit (1 Samuel 13.18), la vallée de Tséboïm par vallée des hyènes (cf. aussi Néhémie 11.34) ; le Targum chaldéen, lisant Tséphoïni, l’a rendu par vallée des vipères.
Calmet et quelques autres voient l’hyène dans l’hébreu bathyaaneh (Lévitique 11.19.) mais voir Autruche.
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