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Amandier

(Genèse 30.37 ; 43.11 ; Exode 25.33-34 ; 37.19-20)

Les mots hébreux Louz et Shaked que nos versions rendent par amandier, ou par coudrier (Genèse 30.37), désignent deux espèces différentes de pêchers dont les fleurs et les feuilles se ressemblent beaucoup. L’un de ces arbres, dont le fruit ne mûrit qu’au mois de septembre, est le premier à fleurir aussitôt après les rigueurs de l’hiver, avant même qu’il ait poussé des feuilles. Cette particularité lui a fait donner en hébreu le nom de Shaked qui signifie « prompt, expéditif, qui se réveille de bonne heure, vigilant », et l’a fait prendre (Jérémie 1.11) pour le symbole de la rapidité avec laquelle les jugements de Dieu allaient éclater sur Israël. Jérémie a fait dans ce passage un jeu de mot conforme au goût des Orientaux, mais difficile à rendre dans notre langue. « Que vois-tu, Jérémie ? » dit l’Éternel, et le prophète répond : « Je vois une branche shaked » ; ce qui signifie tout à la fois : je vois une branche d’amandier, et je vois une branche, un bâton vigilant, qui veille, qui se hâte. Aussi l’Éternel, continuant d’employer le même mot dans son double sens, répond encore : « Tu as bien vu, car je me hâte d’exécuter ma parole ». C’est donc sur ce nom significatif de l’amandier que repose tout le sens de cette vision.

Dans le passage de Ecclésiaste 12.7, cet arbre qui fleurit déjà lorsque ses branches sont encore dénuées de feuilles, est pris pour image de la tête du vieillard couverte seulement de quelques touffes de cheveux blancs. La verge d’Aaron qui le confirma dans sa dignité de grand prêtre (Nombres 17.8), était une verge d’amandier ; et, selon quelques savants, une verge de ce bois était le signe distinctif des chefs des tribus israélites qui devait leur rappeler la vigilance.

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